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lundi 29 janvier 2024

Balance Ton Antisémite tient ses promesses : Le négationniste Vincent Reynouard enfin extradé

Trois années de traque avant de réussir à le localiser.
Nous avons travaillé jours et nuits afin de réussir à le mettre en confiance jusqu'à obtenir son adresse.
Pour plus de détails sur nos investigations :

BTA


Le négationniste français Vincent Reynouard va être extradé en France depuis le Royaume-Uni. En cavale depuis 2015, il avait été arrêté en Ecosse en novembre 2022, où il était depuis incarcéré.

Cela faisait plus de deux ans que les gendarmes de l’Office de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) le traquaient. Le négationniste français Vincent Reynouard, qui vivait en exil au Royaume-Uni depuis 2015 pour échapper à plusieurs peines de prison prononcées en France, va être extradé. Il avait été arrêté à Anstruther, près d’Edimbourg, le 13 novembre 2022 après plusieurs mois de cavale, où il était depuis incarcéré dans l’attente de la décision. La cour de justice écossaise a finalement confirmé son extradition vendredi 26 janvier après une longue bataille judiciaire dans laquelle le Français a épuisé tous les recours possibles.


Contacté par Libé, le général Reiland, le commandant de l’OCLCH, dit « toute sa satisfaction à l’annonce de cette décision ». « C’est l’aboutissement d’un processus qui a mobilisé beaucoup d’énergie de part et d’autre de la Manche. Je voudrais remercier les autorités policières et judiciaires écossaises de s’être impliquées dans ce que je considère être un combat. C’est la victoire du droit sur l’ignominie » précise le haut gradé de la gendarmerie, avant d’ajouter : « Il est important que cette décision intervienne au moment où on constate une augmentation des actes antisémites en France et en Europe. »

Complicités dans les milieux néonazis


Depuis la mort de son maître à penser Robert Faurisson en octobre 2018, Vincent Reynouard est considéré comme le nouveau pape du négationnisme français. Ancien professeur de mathématiques, il avait été révoqué de l’éducation nationale en 1997 pour avoir stocké? dans l’ordinateur du lycée d’Honfleur (Calvados) où il exerçait? des documents niant la Shoah. Dans la foulée, il avait publié un brûlot intitulé le Massacre d’Oradour au sous-titre évocateur : «Un demi-siècle de mise en scène». Il y niait le massacre perpétré par la Waffen SS contre les habitants du village de Haute-Vienne, le 10 juin 1944. Il y reprenait à son compte la thèse négationniste émise après la guerre par Otto Weidinger, ancien officier de la «Das Reich» mais non présent à Oradour le jour du massacre, imputant la mort des martyrs du village à la Résistance locale et non aux soldats du sinistre ordre noir. Ouvertement «national-socialiste», Reynouard multiplie les condamnations notamment pour «contestation de crimes contre l’humanité», jusqu’à, fait rarissime, être incarcéré en 2010 à la prison de Valenciennes (Nord) après une rocambolesque cavale en Belgique où il a bénéficié de complicités dans les milieux néonazis.

Sorti de prison en 2011, il finit par être de nouveau rattrapé par la justice. Au point que, en 2015, il s’exile à Londres où il officie comme professeur particulier de mathématiques et continue de répandre ses idées délétères à travers des livres et sur Internet. Reynouard reste néanmoins hors de portée de la justice française. Jusqu’à ce que l’OCLCH se penche sur son cas en 2020 après la création de son pôle dédié à lutter contre les crimes de haine, en particulier les actes racistes, antisémites, antireligieux ou LGBT-phobes (DLCCH). Car Reynouard reste une référence chez les négationnistes : son nom apparaissait en août 2020 sur un tag tracé à l’entrée du mémorial d’Oradour-sur-Glane avec d’autres inscriptions niant le martyr du village. En 2021, il figurait également – seul Européen – dans la liste des bénéficiaires d’une fortune léguée par un mystérieux Français à des figures de la sphère évoluant à la croisée du suprémacisme, de l’antisémitisme et du complotisme.


Condamnation définitive

Si le délit de «négationnisme» n’existe pas dans le droit britannique, les gendarmes français avaient émis un mandat d’arrêt international sur la base de la non-exécution d’une peine d’un an d’emprisonnement après une condamnation définitive par la cour d’appel de Caen, datant de 2015. Dans des vidéos de 2014, Reynouard avait déclaré que les commémorations du 70e anniversaire du débarquement en Normandie relevaient de «la propagande» et de nouveau nié l’existence des crimes contre l’humanité du IIIe Reich. Des propos évidemment tenus en récidive.

Sous l’impulsion des services français, l’étau se resserre. En octobre 2021, la police britannique se présente au domicile du fugitif, dans la banlieue de Londres pour l’appréhender mais il parvient à s’échapper. Une nouvelle cavale démarre. Dans un témoignage cité par le torchon antisémite Rivarol, Reynouard, traqué, avoue être au plus bas et se nourrir de seules céréales malgré l’aide de sympathisants. Il sera finalement interpellé plus d’un an plus tard en Ecosse où il était caché sous une identité fictive. Son arrestation avait provoqué une vague de sympathie à l’extrême droite. De nombreuses personnalités de la mouvance, comme Alain Soral ou Yvan Benedetti, l’avaient assuré de leur soutien. Ils pourront désormais lui envoyer des oranges en France.


par Pierre Plottu et Maxime Macé, le 27 janvier 2024

Sourcehttps://www.liberation.fr/politique/le-negationniste-vincent-reynouard-va-etre-extrade-depuis-le-royaume-uni-20240127_UD4SLKHHR5FBDFNHZY2O4INIYE/


jeudi 12 octobre 2023

FIN DE PARTIE POUR l'ANTI-JUIFS VINCENT REYNOUARD

Vincent Reynouard enfin extradé vers la France !
 

Après plus de sept années de cavale, le négationniste Vincent REYNOUARD sera sous peu rendu aux autorités françaises.

Trois années de traque avant de réussir à le localiser. Nous avons travaillé jours et nuits afin de réussir à le mettre en confiance jusqu'à obtenir son adresse. Les détails de nos investigations: https://www.balancetonantisemite.com/2021/11/vincent-reynouard-porte-disparu.html

Les autorités françaises souhaitaient juger Vincent Reynouard pour avoir contesté l'existence de crimes contre l'humanité.

L'homme de 54 ans a été arrêté en novembre de l'année dernière après avoir été retrouvé à East Neuk de Fife.

Le shérif Christopher Dickson a statué que les infractions présumées constitueraient une infraction au droit écossais.

Le tribunal du shérif d'Édimbourg a appris qu'il n'y avait aucun obstacle à son extradition. Le Français a été placé en détention provisoire et envisage de faire appel de la décision.

Reynouard a été arrêté par des agents de la police écossaise à Anstruther. Il aurait vécu dans la ville sous un faux nom et travaillé comme tuteur en ligne.

Une histoire de déni

La négation de l'Holocauste est un délit pénal en France depuis 1990 et Reynouard a plusieurs condamnations. Il a été condamné à quatre mois de prison en 2020 et à six mois en janvier 2021.

En 1997, il est licencié de son poste de professeur de mathématiques dans un lycée de Honfleur, en Normandie. Son licenciement intervient après la découverte de textes révisionnistes sur le disque dur de son ordinateur.

Il a également été surpris en train de donner à ses étudiants des équations statistiques concernant le taux de mortalité dans les camps de concentration nazis.

La Campagne contre l'antisémitisme a déjà décrit Reynouard comme un « méprisable négationniste de l'Holocauste qui a été condamné à plusieurs reprises par les tribunaux français ».

L'association a déclaré que sa première condamnation pour négationnisme datait de 1991 pour avoir distribué des tracts niant l'existence de chambres à gaz dans les camps de concentration

"Sa clandestinité au Royaume-Uni aura duré sept ans durant lesquels le séide du nazisme n’avait jamais cessé ses apologies d’une idéologie génocidaire, ni ses incitations à la haine et à la violence raciales, encore moins ses négations obsessionnelles de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Mais la profanation du Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane par ses acolytes, en 2020, a suscité les foudres des autorités françaises qui ont souhaité entendre le pronazi Vincent Reynouard. En vertu du nouvel accord Trade and Cooperation Agreement (TCA) entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, il fit l’objet d’un mandat d’arrêt et fut appréhendé par la police écossaise dans une chambre d’hôte d’Anstruther, caché sous une fausse identité, le 10 novembre dernier.


Une stratégie de nazification des esprits

Ce succès de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine de la Gendarmerie nationale (OCLCH) qui a initié l’opération avec la coopération de la Division antiterroriste de la police métropolitaine de Londres, du Service de la sûreté britannique et des réseaux diplomatiques. « Sur le volet judiciaire, c’est une grande satisfaction pour l’OCLCH qui a travaillé sans relâche à ce dossier depuis l’été 2020, déclare au DDV le général Jean-Philippe Reiland, patron de l’OCLCH. Nous avons pu mobiliser les acteurs français et britanniques pertinents pour l’arrestation de M. Reynouard. Je rappelle que l’une de nos missions est de poursuivre les idéologues haineux où qu’ils se trouvent, et tous ceux susceptibles de faire des dégâts sur internet par leurs discours qui incitent à la haine, à la violence ou au passage à l’acte. » Le général Reiland et son équipe tiennent particulièrement à l’extradition de Vincent Reynouard qui vient de bénéficier, pour la troisième fois à sa demande, d’un report d’audience afin d’achever la préparation de sa défense.

De sa cellule, avec l’aide de complices extérieurs, Reynouard continue de diffuser des messages de haine sur internet, comme cette lettre adressée au Président de la République, publiée dans l’hebdomadaire antisémite et négationniste Rivarol le mois dernier, dans laquelle il a réitéré des propos négationnistes et pronazis pour lesquels il fut déjà condamné. Depuis sa cavale, Reynouard a pris soin de se fabriquer une image de « combattant investi par la providence d’une mission révisionniste », exploitant l’émergence d’une nébuleuse de plateformes confidentielles pour en tirer une stratégie de nazification des esprits. Relayée par des sites et des réseaux, notamment russes et américains, sa propagande jouit d’une résonance en Europe et dans les pays anglo-saxons à travers une production considérable de contenus, la traduction en anglais et en allemand de ses textes et de ses vidéos, et une présence minoritaire mais influente dans des forums nationalistes et néonazis qui endoctrinent un auditoire majoritairement jeune.


Renforcer les outils numériques et judiciaires des enquêteurs

 

N’attendant pas l’arrêt de la cour d’appel de Caen du 17 juin 2015, qui avait réduit sa peine de deux à un an de prison ferme pour contestation de l’existence de crimes contre l’humanité concernant l’extermination des Juifs, Reynouard prit ses jambes à son cou et se planqua dans une Angleterre encore membre de l’Union européenne, sous la protection d’un réseau de néonazis et de nationaux-catholiques européens, abandonnant sa femme et ses huit enfants. Quand la réalité arrache à ses fantasmes de Herrenvolk (« race supérieure ») celui qui clamait : « Mon Europe, c’est celle de l’Autrichien Adolf Hitler, du Belge Léon Degrelle, du Français Jacques Doriot, du Britannique John Amery. » De sa condamnation prononcée en 2015, il aura beau contester la conformité de l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 et de la loi du 13 juillet 1990 par une question prioritaire de constitutionnalité, puis se pourvoir en cassation, Reynouard aura perdu sur tous les tableaux le 21 juin 2016. Depuis, il a fait l’objet de trois nouvelles condamnations, toujours pour contestation de l’existence de crimes contre l’humanité.

« La loi sur la liberté de la presse doit s’adapter rapidement aux évolutions technologiques et de comportement, comme aux délits de haine en ligne. » Jean-Philippe REILAND, général, commandant de l’OCLCH

Les autorités policières britanniques ont donc accepté de mettre à exécution le mandat TCA pour sa peine définitive confirmée en 2016. À l’OCLCH, la lieutenante-colonelle Aurélie, cheffe de division de Lutte contre les crimes de haine, précise que « la demande des autorités françaises s’est fondée, en partie, sur la condamnation de la militante antisémite et négationniste anglaise Alison Chabloz en 2018, la première personne au Royaume-Uni condamnée pour négation de l’Holocauste, selon l’article 127 de la loi britannique sur les communications. Concernant les motifs des autres procédures présentées à la justice écossaise, jugées ou en cours d’instruction, en droit européen, les autorités françaises devaient obtenir des autorités judiciaires écossaises la levée du principe de spécialité et des compétences, avec l’accord ou non de M. Reynouard. Dans un second temps, la justice écossaise a donc décidé d’accéder à la demande des autorités françaises afin que M. Reynouard soit entendu pour les procédures connexes au mandat d’arrêt. » La justice française avait présenté trois motifs d’infraction : la contestation publique d’un crime contre l’humanité, la négation, minoration ou banalisation publique d’un crime de guerre (concernant ses négations et ses distorsions des faits du massacre à Oradour-sur-Glane en 1944) et la provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la « race » ou de la religion (délit d’antisémitisme).

De cette expérience, le général Reiland estime « qu’il est indispensable de donner davantage d’outils numériques et judiciaires aux enquêteurs. La possibilité de délivrer des mandats d’arrêt, en cours d’étude, comme la comparution immédiate déjà étendue à certains délits dits de presse sont des progrès en ce sens. La loi sur la liberté de la presse doit s’adapter rapidement aux évolutions technologiques et de comportement, comme aux délits de haine en ligne. Elle doit évidemment conserver son point d’équilibre entre liberté d’expression et répression des discours de haine, mais rehausser le plancher des peines, en particulier en cas de récidive ; la seule façon de mettre un terme aux productions de discours de haine à répétition de la part de certains auteurs d’habitude. »

Les premières condamnations de Reynouard, pour contestation de crime contre l’humanité, tombèrent dès 1991. Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean Jaurès, confirme que, plus de trente ans après, « face à un doctrinaire comme Reynouard, malheureusement, seule la prison permet de faire taire sa propagande. La France pourrait s’inspirer de la législation allemande qui dit que le négationnisme est une incitation à la haine et qui inflige des sanctions pénales plus fortes et dissuasives. Sa politique fédérale d’éducation civique et de prévention contre les discours de haine, la Bundeszentrale für politische Bildung, est institutionnalisée dans tous les Länder et intervient de manière permanente dans les établissements scolaires et dans la formation continue des enseignants. »


Le pire et l’inconcevable


En cas d’extradition, ce serait un retour cinglant devant la justice française pour Reynouard qui tomberait de Charybde en Scylla, entre ses condamnations non exécutées et celles à venir. Ses récidives surabondent, à commencer par ses calomnies et ses négations à l’encontre des faits historiques, de la mémoire des victimes et des témoignages des familles des 643 civils massacrés à Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, dont 244 femmes et 207 enfants entre 0 et 14 ans, par des Waffen-SS de la 3e compagnie du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzer-Division Das Reich, bataillon commandé par Adolf Diekmann qui avait chargé Otto-Erich Kahn de l’exécution du massacre et de la destruction du village. Perpétré dans le but de dissuader par la terreur la population de la Haute-Vienne de soutenir la Résistance, et dans le but de galvaniser les unités de combat allemandes, Diekmann gomma l’atrocité gratuite de ce meurtre de masse de son rapport et, le soir même, ordonna à ses hommes de tenir une version réécrite faisant croire à des munitions cachées dans les maisons ou à une résistance armée de villageois identifiés « maquisards » ; quatre jours après le débarquement de Normandie, il était devenu périlleux de brandir la toute-puissance de l’expression rituelle du national-socialisme qui avait ensanglanté l’Europe et anéanti deux mille « Oradour ». Mais cette dissimulation n’avait leurré ni la France de Vichy, ni l’Allemagne nazie. L’excès de folie de Diekmann fut dénoncé par l’évêque Rastouil auprès du général Gleiniger, chef de l’état-major de la Wehrmacht à Limoges, contraint à présenter officiellement ses regrets pendant que les supérieurs de Diekmann cherchaient à se disculper, et à éviter les représailles, en voulant le faire traduire en cour martiale. Le maréchal Rommel demanda à Hitler en personne des sanctions contre la Das Reich, le 17 juin 1944 à Margival. En vain, le 29 juin, Diekmann mourut dans la bataille de Normandie.

Dès 1990, par adhésion à la doctrine nazie et en l’absence de toute formation, méthodologie et honnêteté historiques, Vincent Reynouard embrassa dans ses propres fascicules cette conspiration contre les victimes du massacre d’Oradour et contre la Résistance.

Or, dès 1990, par adhésion à la doctrine nazie, malgré l’absence de toute formation, méthodologie et honnêteté historiques, Vincent Reynouard embrassa dans ses propres fascicules cette conspiration contre les victimes du massacre d’Oradour et contre la Résistance. Il fouilla dans les publications négationnistes de la HIAG (Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS), une association fédérale d’entraide pour anciens Waffen-SS créée en 1951 par des ex-officiers supérieurs SS fidèles à Hitler, chargée de « nettoyer » la SS de ses crimes de guerre et contre l’humanité. À la HIAG, outre Heinz Lammerding, ex-commandant de la division Das Reich, il y avait Otto Weidinger, ex-lieutenant-colonel SS et dernier commandant du régiment Der Führer, impliqué dans les massacres d’Oradour et de Tulle (mais acquitté par manque de preuve). Weidinger a auto-édité des livres négationnistes disculpant la Das Reich, dont Tulle et Oradour, une tragédie franco-allemande (1984), un livre interdit en France par un arrêté du ministre de l’Intérieur en 1991. Sans s’encombrer de la réalité historique ni de la vérification des faits, il recopia en grande partie de précédents livres négationnistes sur le massacre d’Oradour d’anciens SS, comme ceux d’Herbert Taege, celui d’Elimar Schneider, jeune Alsacien engagé dans la division Das Reich, et les déclarations d’Albert Stückler (division Das Reich), impliqué lui aussi dans le massacre des 99 civils de Tulle.

Reynouard eut donc accès à toute une bibliothèque négationniste et de propagande nazie de l’après-guerre grâce notamment au faussaire Robert Faurisson, à d’autres écrits d’anciens Waffen-SS, comme le Belge Pierre Moreau, aux productions du Blood and Honour Vlaanderen 1 et des frères Siegfried et Herbert Verbeke, fondateurs des éditions négationnistes anversoises Vrij Historisch Onderzoek. Avec ces derniers, Reynouard a coécrit Le Massacre d’Oradour, un demi-siècle de mise en scène (1997), un texte négationniste d’une logorrhée pseudo-scientifique aberrante, plagié en grande majorité du livre d’Otto Weidinger (lui-même une contrefaçon), en droite lignée des thèses conspirationnistes ourdies par des responsables mêmes du massacre d’Oradour. Cette première édition de Reynouard fut interdite un temps par un arrêté du ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, le 2 septembre 1997.

350 femmes et enfants furent enfermés dans l’église d’Oradour-sur-Glane. Ils y périrent massacrés. 


Des revanchistes de la Collaboration toujours actifs


Première édition car depuis janvier de cette année, est diffusée et vendue en France une réédition de ce texte négationniste dans des conditions ubuesques qui prêteraient à sourire s’il ne s’agissait pas d’idéologie meurtrière, de fraudes fiscales et d’attaques de la mémoire.


De cette réédition, que Reynouard prophétise déjà comme étant l’œuvre de sa vie, l’association Pratique de l’Histoire et Dévoiements négationnistes en a expertisé les arguments, la négation des causes du massacre, les accusations mensongères à l’encontre des victimes et des témoins et les conclusions. Dans un rapport, PHDN établit qu’il s’agit bien de la réédition augmentée du livre de 1997, constituant une réitération volontaire de la négation de crime de guerre du massacre d’Oradour-sur-Glane : « Il ressort de l’ensemble de ces éléments que tant le livre […] que le livre […] [Nous faisons le choix de ne pas citer les titres de ces ouvrages ici.] de Vincent Reynouard, du propre aveu de son auteur, sont constitutifs d’une négation de crime de guerre. Dans la mesure où ce crime de guerre a fait l’objet d’une condamnation par le Tribunal militaire de Bordeaux le 13 février 1953, cette contestation est punissable au titre de l’alinéa 2 de l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881, tel qu’il est entré en vigueur le 29 janvier 2017. »


Dès lors, Reynouard est passible de poursuites judiciaires pour toute forme de négation de l’existence de ce crime de guerre et ses deux livres doivent être interdits de diffusion et de vente sur le territoire. Or, sans réaction des pouvoirs publics, l’impunité de Reynouard ne sera que le prolongement de celle des criminels SS du massacre d’Oradour, et son déni de crime de guerre celui fomenté par les bourreaux eux-mêmes dès le 10 juin 19442.


Reynouard reprend un vieux mensonge éminemment idéologique et politique qui consiste à faire porter la responsabilité du massacre d’Oradour sur la Résistance du Limousin pour en blanchir les assassins, dans l’intention de réfuter la légitimité des procès de la Collaboration et du nazisme – Nuremberg en tête –, de prétendre l’inexistence de la Shoah et de réhabiliter les idées du national-socialisme. Cette intention s’entend clairement depuis des décennies : Jean-marie Le Pen en 1987 : « Enfin écoutez, voulez-vous me dire que c’est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire ? C’est une obligation morale ? » Bruno Gollnisch en 2004 : « Je ne remets pas en cause l’existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l’existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer. » Gollnisch encore, le 6 mai dernier, sur France Culture au micro d’Antoine Marette : « Je ne suis ni négationniste ni affirmationniste », installait un doute sur un fait historique. Aussi, tout un champ lexical plus tranché prolifère dans Rivarol et d’autres médias nationalistes : « la religion révélée », « la doxa officielle shoatique », « l’historiographie shoatique », « la religion shoatique », « le dogme holocaustique », etc. Rappelons que le négationnisme est une imposture qui n’a pas de lien avec la liberté d’expression ou d’opinion telle que nous la concevons dans notre démocratie, encore moins avec le champ ou le débat historique, c’est un délit en soi, une forme insidieuse de racisme ou d’antisémitisme qui appelle tout autant à la haine et à la violence.


« Ni haine ni oubli »

 

Aussi déconcertantes sont les conditions d’édition de cette nouvelle publication par Sans Concession (nom de son ancienne revue négationniste), entreprise que Reynouard prétend avoir recréée en 2020 et dont l’objectif est « la diffusion du révisionnisme historique et la réhabilitation du national-socialisme ». Problème : on ne trouve aucune trace légale de cette structure, ni en France, ni en Angleterre. Forme juridique : inconnue. Pas d’inscription à un registre de commerce ou un registre d’association, pas de numéro de TVA. Pas de publication de bilan. Pas de dépôt légal du livre par ailleurs imprimé en Pologne mais sans mention d’imprimatur. Comble du cynisme, l’illustration de la première de couverture de son livre, qui représente le village d’Oradour, appartient à une collection privée gérée par la Fondation de la Résistance… que Reynouard n’a jamais contactée pour en acquérir les droits de reproduction.

« Face à un doctrinaire comme Reynouard, malheureusement, seule la prison permet de faire taire sa propagande. » Jean-Yves Camus, politologue


Pourtant, Reynouard a obtenu un numéro d’ISBN d’éditeur du Global Register of Publisher et une adresse en poste restante à Hartlepool (comté de Durham). Selon une source proche du pronazi, en janvier dernier, un stock de livres, parti d’Angleterre pour la France, fut confisqué par la douane pour défaut des formalités d’exportation/importation de marchandises et défaut de paiement du droit de douane. Ne possédant pas de numéro EORI (Economic Operator Registration and Identification), et pour cause, Reynouard fait expédier frauduleusement ses livres en France, de petites quantités transportées dans des véhicules personnels sans déclaration de douane, par ses bons amis ou par sa famille, à l’occasion de visites en prison. Ainsi, Jérôme Bourbon et d’autres vendent en France, en toute illégalité et sans respecter la loi sur le prix unique, ce livre qui devrait faire l’objet d’une interdiction. Pire, depuis des mois dans Rivarol, Bourbon en fait religieusement l’apologie, le présentant parfois ailleurs comme l’une de ses publications aux éditions des Tuileries.

Singeant Hitler, son modèle, Reynouard se réclame être l’instrument de la Providence et croit dans les forces des lois de la nature qui consacrent l’homme supérieur. En 2015, lors de son procès, les psychiatres lui ont diagnostiqué des troubles de la personnalité (orgueil démesuré, psychorigidité, inaffectivité) sur fond de perversité, d’absence de compassion et de détachement à l’égard de toute considération humaine. Jean-Yves Camus précise que « Reynouard a voulu miser sur la croyance aux prophéties autoréalisatrices d’un complotisme juif, et sur une tentative de débats pervers, de doute ou de réfutation, de la culpabilité des Waffen-SS dans le massacre d’Oradour, ou de l’existence des chambres à gaz. En réalité, les débats sur des faits établis n’existent pas, comme il n’existe aucun intérêt à répondre aux négationnistes. Sans minimiser la dangerosité des discours de haine ni le rôle des réseaux, en Europe, les négationnistes ont perdu la partie. Mais la force des témoins disparaît, il est indispensable que l’État soit vigilant et soutienne davantage le devoir de mémoire et les programmes de transmission de cette mémoire. » 

En ce jour de commémoration du massacre, comme dans l’avenir, c’est Robert Hébras3 qui a raison : « Aussi, pour moi, Oradour, ce sera toujours ni haine ni oubli4. »

La Licra, la Dilcrah et PHDN ont alerté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la Direction des Libertés publiques et des Affaires juridiques en avril dernier, les associations ont demandé l’interdiction de diffusion et de vente de ce livre.

* Ce troisième report avait été demandé pour des questions juridiques et d’indisponibilité d’un des avocats. Le shérif Kenneth Campbel du tribunal d’Edimbourg a exigé que les conclusions écrites des avocats de Vincent Reynouard lui soient remises une semaine avant l’audience préliminaire fixée au 13 juillet. Jugement le 27 juillet."

Xavier Trutti.

 

Nour remercions AntisemitismWatch et tous les acteurs ayant participer à sa traque.

Balance Ton Antisémite tient toujours ses promesses au grand dam de nos détracteurs.

BTA


jeudi 28 septembre 2023

Stoppons Rivarol ! Un proche de Jérôme Bourbon perquisitionné et placé en garde à vue

 
Nous apprenions le mardi 26 Septembre, la mise en garde à vue de Zied Ghazouani fondateur de la chaine antisémite "Radio Principe TV", Une perquisition de son domicile par la police judiciaire de Reims a été effectué. Son matériel informatique, ordinateurs et téléphones ont été réquisitionnés ainsi qu'à son épouse. 

Ci-dessous petit exemple de ses propos:

 
 
Ses propos d'incitation à la haine raciale, homophobes et ceux de ses invités lui sont reprochés. La "Dissidence" et tous ses acteurs y sont régulièrement invités, de Jérôme Bourbon à Christophe Chalençon ou encore Abdel Zahiri (https://www.balancetonantisemite.com/search/label/Abdel%20Zahari).
 
C'est là qu'ils crachent leur venin.



Ce coup-ci, c'était à Jérôme Bourbon de venir faire son discours crasse aux côtés du même Zied et de ses amis : https://www.balancetonantisemite.com/search/label/Zied%20GHAZOUANI

 

 
 
Suite à cette dernière un signalement avait été effectué. Nous ne savons pas à l'heure ou nous publions cet article, la suite de cette garde à vue. Remise en liberté ou incarcération...la réponse ne serait tarder.

Penchons nous maintenant sur le cas de Jérôme Bourbon, rédacteur du Torchon "Rivarol" et de ses derniers crachats antisémites et homophobes en date. En parcourant le dernier numéro de ce journal puant, notre regard se porte entre autre sur un article page 5 signé par un certain Jean Terrien, dont la plume ressemble étrangement à celle de Bourbon, mais aussi celle de Youssef Hindi... On dit ça on ne dit rien. A la dernière phrase, après avoir listé un grand nombre de Juifs, « dans cet échiquier, la France peut retrouver sa place à condition d’abattre au préalable ses ennemis. » ce n’est même plus le Juifs en général mais ça renvoie directement à toutes les personnes citées. Cette semaine Rivarol met en pratique le théoricien nazi Carl Smith : identifier et nommer l'ennemi de la France : Le juif.

 

 
Dans son Rivarol Bourbon vend un livre négationniste ignoble sur massacre d'Oradour par les Waffen-SS, et fait défendre Reynouard par Peter RUSHTON, un des pires néonazis anglais.

 
Dans tous les numéros de Rivarol, Jérôme Bourbon stigmatise également les personnes #LGBTQI...
 
 
 
Mr Gérard DARMANIN, Mr Emmanuel MACRON, nous demandons une nouvelle fois l'interdiction de distribution et de publication de cet hebdomadaire anti-républicain, antisémite et homophobe ainsi que la mise en détention de son rédacteur en chef multi-récidiviste. 
 
Cordialement, BTA
 
 

samedi 23 septembre 2023

Un juge a été prié d’ordonner l’extradition de Vincent Reynouard français qui se cachait en Écosse.

Cet homme de 54 ans est recherché en France en vertu des lois antinazies et les autorités de son pays d’origine ont demandé son extradition.


Une audience d’extradition complète s’est tenue à la Cour du shérif d’Édimbourg jeudi, et Reynouard a comparu sur le banc des accusés après avoir été placé en détention.

Reynouard a été arrêté dans la région d’Anstruther (Fife) en novembre dernier en vertu d’un mandat d’arrêt.

L’avocat Paul Harvey a déclaré à l’audience que les vidéos de M. Reynouard témoignaient de «l’antisémitisme le plus effroyable».

M. Harvey a déclaré que les mots prononcés dans chacune des huit vidéos constitueraient un trouble à l’ordre public en vertu du droit écossais.

Reynouard doit avoir commis un crime qui est également un délit en vertu de la loi écossaise pour satisfaire au critère d’extradition.

Mais Fred Mackintosh KC, qui défend Reynouard, a déclaré que les vidéos de Reynouard ne constituaient pas une trouble à l’ordre public car elles n’appelaient pas à l’action de la part d’autres personnes.

Le shérif Chris Dickson a fixé une nouvelle audience au 20 octobre, date à laquelle il espère rendre son verdict dans la bataille de l’extradition.

Le tribunal a appris que Reynouard avait produit des vidéos ignobles sur des sujets tels que «le problème juif» et qu’il avait nié l’existence de l’Holocauste et des chambres à gaz du camp de concentration d’Auschwitz.

M. Harvey a déclaré qu’il n’était pas nécessaire, en vertu du droit écossais, qu’un appel direct à l’action soit nécessaire pour qu’il y ait trouble à l’ordre public.

Le procureur a déclaré que le fait de mettre les vidéos sur YouTube créait un «risque accru de troubles graves» car elles étaient «plus largement et plus durablement disponibles» sur Internet.

M. Harvey a ajouté que les vidéos étaient contraires à la loi sur les communications, car elles étaient «grossièrement offensantes» et remplissaient également les conditions requises pour cette infraction.

Dans ses observations, M. MacIntosh a déclaré que les vidéos de M. Reynouard ne constituaient pas un trouble à l’ordre public car «il n’appelle pas à l’action».

M. MacIntosh a déclaré que la «négation de l’Holocauste en soi» n’était pas un délit au Royaume-Uni et que les vidéos ne contenaient «aucun encouragement à l’action de la part d’autres personnes».

Il a ajouté qu’il s’agissait d’une «triste réalité» que la négation de l’Holocauste soit une «caractéristique de notre société».

M. MacIntosh a déclaré qu’il était «peu probable» que les actions de M. Reynouard entraînent une peine de prison en Écosse et qu’il serait donc «disproportionné de l’extrader».

Le Français a été condamné en vertu des lois antinazies en vigueur outre-Manche et a écopé d’une peine de quatre mois d’emprisonnement en novembre 2020, puis de six mois supplémentaires en janvier 2021.

La négation de l’Holocauste est une infraction pénale en France depuis 1990, et Reynouard a été condamné à de nombreuses reprises.

Les Français recherchaient Reynouard en vertu de deux mandats d’arrêt. L’audience d’extradition a été informée que le premier mandat était annulé car les Français considéraient que Reynouard avait purgé sa peine pour ce délit dans une prison écossaise.

La presse française a affirmé que M. Reynouard avait travaillé comme professeur particulier tout en vivant sous une fausse identité au Royaume-Uni.

 

Son pédigrée : https://www.balancetonantisemite.com/search/label/Vincent%20Reynouard

BTA

Ps: Salut Vincent ! Puisque tu nous lis, bientôt la fin de partie. Nous remercions la "Providence". La bise

 

vendredi 9 juin 2023

Vincent Reynouard : l'audience d'extradition du négationniste est encore reportée à Juillet.


"Sa clandestinité au Royaume-Uni aura duré sept ans durant lesquels le séide du nazisme n’avait jamais cessé ses apologies d’une idéologie génocidaire, ni ses incitations à la haine et à la violence raciales, encore moins ses négations obsessionnelles de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Mais la profanation du Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane par ses acolytes, en 2020, a suscité les foudres des autorités françaises qui ont souhaité entendre le pronazi Vincent Reynouard. En vertu du nouvel accord Trade and Cooperation Agreement (TCA) entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, il fit l’objet d’un mandat d’arrêt et fut appréhendé par la police écossaise dans une chambre d’hôte d’Anstruther, caché sous une fausse identité, le 10 novembre dernier.


Une stratégie de nazification des esprits

Ce succès revient à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine de la Gendarmerie nationale (OCLCH) qui a initié l’opération avec la coopération de la Division antiterroriste de la police métropolitaine de Londres, du Service de la sûreté britannique et des réseaux diplomatiques. « Sur le volet judiciaire, c’est une grande satisfaction pour l’OCLCH qui a travaillé sans relâche à ce dossier depuis l’été 2020, déclare au DDV le général Jean-Philippe Reiland, patron de l’OCLCH. Nous avons pu mobiliser les acteurs français et britanniques pertinents pour l’arrestation de M. Reynouard. Je rappelle que l’une de nos missions est de poursuivre les idéologues haineux où qu’ils se trouvent, et tous ceux susceptibles de faire des dégâts sur internet par leurs discours qui incitent à la haine, à la violence ou au passage à l’acte. » Le général Reiland et son équipe tiennent particulièrement à l’extradition de Vincent Reynouard qui vient de bénéficier, pour la troisième fois à sa demande, d’un report d’audience afin d’achever la préparation de sa défense.


De sa cellule, avec l’aide de complices extérieurs, Reynouard continue de diffuser des messages de haine sur internet, comme cette lettre adressée au Président de la République, publiée dans l’hebdomadaire antisémite et négationniste Rivarol le mois dernier, dans laquelle il a réitéré des propos négationnistes et pronazis pour lesquels il fut déjà condamné. Depuis sa cavale, Reynouard a pris soin de se fabriquer une image de « combattant investi par la providence d’une mission révisionniste », exploitant l’émergence d’une nébuleuse de plateformes confidentielles pour en tirer une stratégie de nazification des esprits. Relayée par des sites et des réseaux, notamment russes et américains, sa propagande jouit d’une résonance en Europe et dans les pays anglo-saxons à travers une production considérable de contenus, la traduction en anglais et en allemand de ses textes et de ses vidéos, et une présence minoritaire mais influente dans des forums nationalistes et néonazis qui endoctrinent un auditoire majoritairement jeune.


Renforcer les outils numériques et judiciaires des enquêteurs

N’attendant pas l’arrêt de la cour d’appel de Caen du 17 juin 2015, qui avait réduit sa peine de deux à un an de prison ferme pour contestation de l’existence de crimes contre l’humanité concernant l’extermination des Juifs, Reynouard prit ses jambes à son cou et se planqua dans une Angleterre encore membre de l’Union européenne, sous la protection d’un réseau de néonazis et de nationaux-catholiques européens, abandonnant sa femme et ses huit enfants. Quand la réalité arrache à ses fantasmes de Herrenvolk (« race supérieure ») celui qui clamait : « Mon Europe, c’est celle de l’Autrichien Adolf Hitler, du Belge Léon Degrelle, du Français Jacques Doriot, du Britannique John Amery. » De sa condamnation prononcée en 2015, il aura beau contester la conformité de l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 et de la loi du 13 juillet 1990 par une question prioritaire de constitutionnalité, puis se pourvoir en cassation, Reynouard aura perdu sur tous les tableaux le 21 juin 2016. Depuis, il a fait l’objet de trois nouvelles condamnations, toujours pour contestation de l’existence de crimes contre l’humanité.


« La loi sur la liberté de la presse doit s’adapter rapidement aux évolutions technologiques et de comportement, comme aux délits de haine en ligne. »

Jean-Philippe Reiland, général, commandant de l’OCLCH


Les autorités policières britanniques ont donc accepté de mettre à exécution le mandat TCA pour sa peine définitive confirmée en 2016. À l’OCLCH, la lieutenante-colonelle Aurélie, cheffe de division de Lutte contre les crimes de haine, précise que « la demande des autorités françaises s’est fondée, en partie, sur la condamnation de la militante antisémite et négationniste anglaise Alison Chabloz en 2018, la première personne au Royaume-Uni condamnée pour négation de l’Holocauste, selon l’article 127 de la loi britannique sur les communications. Concernant les motifs des autres procédures présentées à la justice écossaise, jugées ou en cours d’instruction, en droit européen, les autorités françaises devaient obtenir des autorités judiciaires écossaises la levée du principe de spécialité et des compétences, avec l’accord ou non de M. Reynouard. Dans un second temps, la justice écossaise a donc décidé d’accéder à la demande des autorités françaises afin que M. Reynouard soit entendu pour les procédures connexes au mandat d’arrêt. » La justice française avait présenté trois motifs d’infraction : la contestation publique d’un crime contre l’humanité, la négation, minoration ou banalisation publique d’un crime de guerre (concernant ses négations et ses distorsions des faits du massacre à Oradour-sur-Glane en 1944) et la provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la « race » ou de la religion (délit d’antisémitisme).


De cette expérience, le général Reiland estime « qu’il est indispensable de donner davantage d’outils numériques et judiciaires aux enquêteurs. La possibilité de délivrer des mandats d’arrêt, en cours d’étude, comme la comparution immédiate déjà étendue à certains délits dits de presse sont des progrès en ce sens. La loi sur la liberté de la presse doit s’adapter rapidement aux évolutions technologiques et de comportement, comme aux délits de haine en ligne. Elle doit évidemment conserver son point d’équilibre entre liberté d’expression et répression des discours de haine, mais rehausser le plancher des peines, en particulier en cas de récidive ; la seule façon de mettre un terme aux productions de discours de haine à répétition de la part de certains auteurs d’habitude. »


Les premières condamnations de Reynouard, pour contestation de crime contre l’humanité, tombèrent dès 1991. Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean Jaurès, confirme que, plus de trente ans après, « face à un doctrinaire comme Reynouard, malheureusement, seule la prison permet de faire taire sa propagande. La France pourrait s’inspirer de la législation allemande qui dit que le négationnisme est une incitation à la haine et qui inflige des sanctions pénales plus fortes et dissuasives. Sa politique fédérale d’éducation civique et de prévention contre les discours de haine, la Bundeszentrale für politische Bildung, est institutionnalisée dans tous les Länder et intervient de manière permanente dans les établissements scolaires et dans la formation continue des enseignants. »


Le pire et l’inconcevable

En cas d’extradition, ce serait un retour cinglant devant la justice française pour Reynouard qui tomberait de Charybde en Scylla, entre ses condamnations non exécutées et celles à venir. Ses récidives surabondent, à commencer par ses calomnies et ses négations à l’encontre des faits historiques, de la mémoire des victimes et des témoignages des familles des 643 civils massacrés à Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, dont 244 femmes et 207 enfants entre 0 et 14 ans, par des Waffen-SS de la 3e compagnie du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzer-Division Das Reich, bataillon commandé par Adolf Diekmann qui avait chargé Otto-Erich Kahn de l’exécution du massacre et de la destruction du village. Perpétré dans le but de dissuader par la terreur la population de la Haute-Vienne de soutenir la Résistance, et dans le but de galvaniser les unités de combat allemandes, Diekmann gomma l’atrocité gratuite de ce meurtre de masse de son rapport et, le soir même, ordonna à ses hommes de tenir une version réécrite faisant croire à des munitions cachées dans les maisons ou à une résistance armée de villageois identifiés « maquisards » ; quatre jours après le débarquement de Normandie, il était devenu périlleux de brandir la toute-puissance de l’expression rituelle du national-socialisme qui avait ensanglanté l’Europe et anéanti deux mille « Oradour ». Mais cette dissimulation n’avait leurré ni la France de Vichy, ni l’Allemagne nazie. L’excès de folie de Diekmann fut dénoncé par l’évêque Rastouil auprès du général Gleiniger, chef de l’état-major de la Wehrmacht à Limoges, contraint à présenter officiellement ses regrets pendant que les supérieurs de Diekmann cherchaient à se disculper, et à éviter les représailles, en voulant le faire traduire en cour martiale. Le maréchal Rommel demanda à Hitler en personne des sanctions contre la Das Reich, le 17 juin 1944 à Margival. En vain, le 29 juin, Diekmann mourut dans la bataille de Normandie.


Dès 1990, par adhésion à la doctrine nazie et en l’absence de toute formation, méthodologie et honnêteté historiques, Vincent Reynouard embrassa dans ses propres fascicules cette conspiration contre les victimes du massacre d’Oradour et contre la Résistance.


Or, dès 1990, par adhésion à la doctrine nazie, malgré l’absence de toute formation, méthodologie et honnêteté historiques, Vincent Reynouard embrassa dans ses propres fascicules cette conspiration contre les victimes du massacre d’Oradour et contre la Résistance. Il fouilla dans les publications négationnistes de la HIAG (Hilfsgemeinschaft auf Gegenseitigkeit der ehemaligen Angehörigen der Waffen-SS), une association fédérale d’entraide pour anciens Waffen-SS créée en 1951 par des ex-officiers supérieurs SS fidèles à Hitler, chargée de « nettoyer » la SS de ses crimes de guerre et contre l’humanité. À la HIAG, outre Heinz Lammerding, ex-commandant de la division Das Reich, il y avait Otto Weidinger, ex-lieutenant-colonel SS et dernier commandant du régiment Der Führer, impliqué dans les massacres d’Oradour et de Tulle (mais acquitté par manque de preuve). Weidinger a auto-édité des livres négationnistes disculpant la Das Reich, dont Tulle et Oradour, une tragédie franco-allemande (1984), un livre interdit en France par un arrêté du ministre de l’Intérieur en 1991. Sans s’encombrer de la réalité historique ni de la vérification des faits, il recopia en grande partie de précédents livres négationnistes sur le massacre d’Oradour d’anciens SS, comme ceux d’Herbert Taege, celui d’Elimar Schneider, jeune Alsacien engagé dans la division Das Reich, et les déclarations d’Albert Stückler (division Das Reich), impliqué lui aussi dans le massacre des 99 civils de Tulle.


Reynouard eut donc accès à toute une bibliothèque négationniste et de propagande nazie de l’après-guerre grâce notamment au faussaire Robert Faurisson, à d’autres écrits d’anciens Waffen-SS, comme le Belge Pierre Moreau, aux productions du Blood and Honour Vlaanderen 1 et des frères Siegfried et Herbert Verbeke, fondateurs des éditions négationnistes anversoises Vrij Historisch Onderzoek. Avec ces derniers, Reynouard a coécrit Le Massacre d’Oradour, un demi-siècle de mise en scène (1997), un texte négationniste d’une logorrhée pseudo-scientifique aberrante, plagié en grande majorité du livre d’Otto Weidinger (lui-même une contrefaçon), en droite lignée des thèses conspirationnistes ourdies par des responsables mêmes du massacre d’Oradour. Cette première édition de Reynouard fut interdite un temps par un arrêté du ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, le 2 septembre 1997.

350 femmes et enfants furent enfermés dans l’église d’Oradour-sur-Glane. Ils y périrent massacrés. 

Des revanchistes de la Collaboration toujours actifs

Première édition car depuis janvier de cette année, est diffusée et vendue en France une réédition de ce texte négationniste dans des conditions ubuesques qui prêteraient à sourire s’il ne s’agissait pas d’idéologie meurtrière, de fraudes fiscales et d’attaques de la mémoire.

De cette réédition, que Reynouard prophétise déjà comme étant l’œuvre de sa vie, l’association Pratique de l’Histoire et Dévoiements négationnistes en a expertisé les arguments, la négation des causes du massacre, les accusations mensongères à l’encontre des victimes et des témoins et les conclusions. Dans un rapport, PHDN établit qu’il s’agit bien de la réédition augmentée du livre de 1997, constituant une réitération volontaire de la négation de crime de guerre du massacre d’Oradour-sur-Glane : « Il ressort de l’ensemble de ces éléments que tant le livre […] que le livre […] [Nous faisons le choix de ne pas citer les titres de ces ouvrages ici.] de Vincent Reynouard, du propre aveu de son auteur, sont constitutifs d’une négation de crime de guerre. Dans la mesure où ce crime de guerre a fait l’objet d’une condamnation par le Tribunal militaire de Bordeaux le 13 février 1953, cette contestation est punissable au titre de l’alinéa 2 de l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881, tel qu’il est entré en vigueur le 29 janvier 2017. »

Dès lors, Reynouard est passible de poursuites judiciaires pour toute forme de négation de l’existence de ce crime de guerre et ses deux livres doivent être interdits de diffusion et de vente sur le territoire. Or, sans réaction des pouvoirs publics, l’impunité de Reynouard ne sera que le prolongement de celle des criminels SS du massacre d’Oradour, et son déni de crime de guerre celui fomenté par les bourreaux eux-mêmes dès le 10 juin 19442.

Reynouard reprend un vieux mensonge éminemment idéologique et politique qui consiste à faire porter la responsabilité du massacre d’Oradour sur la Résistance du Limousin pour en blanchir les assassins, dans l’intention de réfuter la légitimité des procès de la Collaboration et du nazisme – Nuremberg en tête –, de prétendre l’inexistence de la Shoah et de réhabiliter les idées du national-socialisme. Cette intention s’entend clairement depuis des décennies : Jean-marie Le Pen en 1987 : « Enfin écoutez, voulez-vous me dire que c’est une vérité révélée à laquelle tout le monde doit croire ? C’est une obligation morale ? » Bruno Gollnisch en 2004 : « Je ne remets pas en cause l’existence des camps de concentration mais, sur le nombre de morts, les historiens pourraient en discuter. Quant à l’existence des chambres à gaz, il appartient aux historiens de se déterminer. » Gollnisch encore, le 6 mai dernier, sur France Culture au micro d’Antoine Marette : « Je ne suis ni négationniste ni affirmationniste », installait un doute sur un fait historique. Aussi, tout un champ lexical plus tranché prolifère dans Rivarol et d’autres médias nationalistes : « la religion révélée », « la doxa officielle shoatique », « l’historiographie shoatique », « la religion shoatique », « le dogme holocaustique », etc. Rappelons que le négationnisme est une imposture qui n’a pas de lien avec la liberté d’expression ou d’opinion telle que nous la concevons dans notre démocratie, encore moins avec le champ ou le débat historique, c’est un délit en soi, une forme insidieuse de racisme ou d’antisémitisme qui appelle tout autant à la haine et à la violence.


« Ni haine ni oubli »

Aussi déconcertantes sont les conditions d’édition de cette nouvelle publication par Sans Concession (nom de son ancienne revue négationniste), entreprise que Reynouard prétend avoir recréée en 2020 et dont l’objectif est « la diffusion du révisionnisme historique et la réhabilitation du national-socialisme ». Problème : on ne trouve aucune trace légale de cette structure, ni en France, ni en Angleterre. Forme juridique : inconnue. Pas d’inscription à un registre de commerce ou un registre d’association, pas de numéro de TVA. Pas de publication de bilan. Pas de dépôt légal du livre par ailleurs imprimé en Pologne mais sans mention d’imprimatur. Comble du cynisme, l’illustration de la première de couverture de son livre, qui représente le village d’Oradour, appartient à une collection privée gérée par la Fondation de la Résistance… que Reynouard n’a jamais contactée pour en acquérir les droits de reproduction.

« Face à un doctrinaire comme Reynouard, malheureusement, seule la prison permet de faire taire sa propagande. »

Jean-Yves Camus, politologue

Pourtant, Reynouard a obtenu un numéro d’ISBN d’éditeur du Global Register of Publisher et une adresse en poste restante à Hartlepool (comté de Durham). Selon une source proche du pronazi, en janvier dernier, un stock de livres, parti d’Angleterre pour la France, fut confisqué par la douane pour défaut des formalités d’exportation/importation de marchandises et défaut de paiement du droit de douane. Ne possédant pas de numéro EORI (Economic Operator Registration and Identification), et pour cause, Reynouard fait expédier frauduleusement ses livres en France, de petites quantités transportées dans des véhicules personnels sans déclaration de douane, par ses bons amis ou par sa famille, à l’occasion de visites en prison. Ainsi, Jérôme Bourbon et d’autres vendent en France, en toute illégalité et sans respecter la loi sur le prix unique, ce livre qui devrait faire l’objet d’une interdiction. Pire, depuis des mois dans Rivarol, Bourbon en fait religieusement l’apologie, le présentant parfois ailleurs comme l’une de ses publications aux éditions des Tuileries.


Singeant Hitler, son modèle, Reynouard se réclame être l’instrument de la Providence et croit dans les forces des lois de la nature qui consacrent l’homme supérieur. En 2015, lors de son procès, les psychiatres lui ont diagnostiqué des troubles de la personnalité (orgueil démesuré, psychorigidité, inaffectivité) sur fond de perversité, d’absence de compassion et de détachement à l’égard de toute considération humaine. Jean-Yves Camus précise que « Reynouard a voulu miser sur la croyance aux prophéties autoréalisatrices d’un complotisme juif, et sur une tentative de débats pervers, de doute ou de réfutation, de la culpabilité des Waffen-SS dans le massacre d’Oradour, ou de l’existence des chambres à gaz. En réalité, les débats sur des faits établis n’existent pas, comme il n’existe aucun intérêt à répondre aux négationnistes. Sans minimiser la dangerosité des discours de haine ni le rôle des réseaux, en Europe, les négationnistes ont perdu la partie. Mais la force des témoins disparaît, il est indispensable que l’État soit vigilant et soutienne davantage le devoir de mémoire et les programmes de transmission de cette mémoire. » 

En ce jour de commémoration du massacre, comme dans l’avenir, c’est Robert Hébras3 qui a raison : « Aussi, pour moi, Oradour, ce sera toujours ni haine ni oubli4. »

La Licra, la Dilcrah et PHDN ont alerté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la Direction des Libertés publiques et des Affaires juridiques en avril dernier, les associations ont demandé l’interdiction de diffusion et de vente de ce livre.

* Ce troisième report a été demandé pour des questions juridiques et d’indisponibilité d’un des avocats. Le shérif Kenneth Campbel du tribunal d’Edimbourg a exigé que les conclusions écrites des avocats de Vincent Reynouard lui soient remises une semaine avant l’audience préliminaire fixée au 13 juillet. Jugement le 27 juillet.

À suivre..." Xavier Trutti.

BTA.

vendredi 10 février 2023

Extradition du négationniste et antisémite Vincent Reynouard.


Bilan de l’audience du 9 février

Ce 9 février, la question de l’extradition de M. Reynouard vers la France était débattue au Tribunal du Shérif d’Édimbourg.

M. Reynouard devait comparaître en visioconférence, mais à cause d’un problème technique, il ne comparut pas. Toutefois, l’audience fut maintenue, car son avocat a affirmé avoir le soutien complet de son client dans la défense de ses intérêts.

L’avocat de M. Reynouard a informé le tribunal qu’il a reçu la vidéo qui a valu à son client la condamnation pour laquelle la France réclame son extradition. Cette vidéo est en effet très importante dans cette affaire.

Rappelons que les autorités françaises ont fondé leur demande d’extradition en accusant le M. Reynouard de «racisme/xénophobie» (l’un des 23 crimes et délits pour lesquels l’extradition depuis le Royaume-Uni vers la France est immédiate), car les faits pour lesquels le révisionniste a été condamné en France (à savoir «négation de l’Holocauste») ne constituent pas un délit au Royaume-Uni, ce qui empêche légalement son extradition.

L’avocat de M. Reynouard a donc déclaré qu’il désire établir si la vidéo incriminée relève bien du racisme et de la xénophobie, car si tel n’est pas le cas, la demande d’extradition de la France sera jugée irrecevable.

Le Shérif Alistair Noble a donc décidé qu’une nouvelle audience préliminaire se tiendrait le 9 mars, et une audience pour débattre de la question de l’extradition a pour le moment été fixée au 6 avril.

BTA

L'affaire Vincent Reynouard:https://www.balancetonantisemite.com/search/label/Vincent%20Reynouard

lundi 16 janvier 2023

Inspection de la cellule de Vincent Reynouard...

                                    

Mauvaise pioche pour Vincent Reynouard : Une fouille de plus d’une heure

Le 10 janvier à 17h15, trois hommes en uniformes faisaient irruption dans sa cellule, le fouillaient au corps, le démettaient totalement de ses habits. Chaussettes et caleçon furent inspectés. Conduit dehors, trois femmes et un homme se tenaient devant sa porte, il fut placé assis par terre face à la porte de sa cellule avec son compagnon afin qu'ils assistent aux recherches et cela durant plus d'une heure. Lits retournés, cartons renversés...

Deux téléphones portables saisis

La fouille dura plus d’une heure et permit de saisir deux téléphones portables : celui de son codétenu ainsi qu'un autre téléphone dont le scellé qui empêchait de remplacer la carte SIM avait disparu. Pas de chance pour Vincent Reynouard... Les deux appareils furent placés dans deux sacs plastiques numérotés ainsi que deux croquis de la prison découverts parmi les dessins de Reynouard.


Pourquoi cette fouille ?

Réponse du négationniste :

"L’équipe m’a dit qu’il s’agissait d’une fouille de routine dans une cellule choisie au hasard. J’en doute, et d’autres détenus également. À mon avis, « on » me soupçonne d’utiliser un téléphone illégal, afin d’accorder des entretiens à Rivarol: celui qui présentait mon nouvel ouvrage sur Oradour a sans aucun doute offusqué les gardiens de la Mémoire. Ne pouvant me faire taire, ils tentent de me nuire par tous les moyens. L’entretien est paru au début des vacances de Noël, la fouille a eu lieu une semaine après la rentrée: j’ai du mal à y voir un hasard. Les autorités françaises savent que l’utilisation illégale d’un téléphone en prison est sévèrement réprimée: ici, des prisonniers m’ont informé qu’une telle infraction pouvait être punie de six mois de prison, sans compter les sanctions supplémentaires et tous les désagréments possibles pour le détenu condamné. 

Je fais confiance en la Providence

Initialement, le report avait été fixé au 23 février. Que signifie cet empressement? À mes yeux, c’est sans intérêt: comme d’habitude, je fais confiance en la Providence. En prison ou en liberté, j’ai des projets plein la tête. Je laisse le reste entre les mains de Dieu. Nous le saurons le 9 février, date à laquelle l’audience a été reportée."


Dans moins d'un mois nous serons fixé sur le sort de se négationniste. Pour le moment, il peut gouter aux joies du milieu carcéral. 


PS : À toi qui nous lis : Souviens-toi de nos délicats échanges sur Twitter. Nous te promettions de te retrouver et de te faire traduire en Justice. C'est chose faite. Tu vois Vincent, la Providence n'est décidément pas de ton côté, pas du côté des injustes.


BTA



dimanche 13 novembre 2022

ARRESTATION DE VINCENT REYNOUARD !


Vincent Reynouard enfin arrêté en Écosse ce jeudi matin vers 5h par la Police britannique…


Depuis plus de six ans, caché en Angleterre, Vincent espérait échapper à la justice Française mais pas de chance, notre équipe le traqua et réussit à le localiser. Nous adressions alors notre dossier aux autorités compétentes comme nous le précisions dans cet article : 

Son ami et fidèle compagnon Jérôme Bourbon  divulgua cette information comme nous le montre ces différentes captures :



C’est une figure de l’ultradroite que les autorités britanniques ont interpellée, jeudi 10 novembre en Ecosse, au cours d’une opération menée dans la plus grande discrétion et à l’initiative de la justice française. Vincent Reynouard, 53 ans, condamné à de multiples reprises pour ses thèses négationnistes, ses propos antisémites a été présenté à un juge d’Edimbourg avant de refuser son extradition et d’être emprisonné en attendant que les autorités judiciaires britanniques statuent sur son sort.

A noter :

"La France a demandé son extradition. Il est poursuivi par l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre" 

« L’Office s’est enrichi récemment d’une autre mission. Confrontée à la prolifération des violations de cimetières juifs en Alsace, la direction de la gendarmerie a décidé de créer, en 2019, une petite cellule dédiée aux crimes de haine. Face au nombre des dossiers, elle est devenue dès août 2020, une division à part entière, forte de sept personnes. « Très longtemps, le mobile haineux n’était pas jugé déterminant dans le passage à l’acte, constate la lieutenante-colonelle Aurélie, 39 ans, cheffe de la division. Des tags nazis étaient traités comme des dégradations sans prendre en compte le contenu même du message. Il était juste considéré après coup comme une circonstance aggravante. Or, ce mobile est souvent central dans l’enquête. Il nécessite une sensibilité particulière, une prise de conscience du même ordre que pour les violences faites aux femmes. » (sic !) L’idée d’une continuité entre un internaute proférant des menaces de mort et un criminel de guerre s’est imposée. La division traite des infractions de droit commun en raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race, une religion déterminée ou en raison de son orientation sexuelle. A compétence nationale, elle assure également son concours à des sections de recherche locales de la gendarmerie ou de la police. Elle peut être saisie par tous les parquets de France, mais travaille particulièrement avec le pôle parisien spécialisé dans la lutte contre la haine en ligne. Elle échange également avec les pays étrangers. « On ne peut plus penser franco-français quand les mouvements sont, eux, internationaux », justifie sa patronne, qui rappelle les camps d’entraînement de survivalistes français organisés en Hongrie ou en Ukraine. La division travaille ainsi sur les tags négationnistes badigeonnés en août 2020 sur le site d’Oradour. Elle tente d’obtenir l’extradition du Royaume-Uni du Français Vincent Reynouard, qui a pris la fuite après sa condamnation en novembre 2020 à quatre mois de prison pour négation de la Shoah (NDLR : c’est là une erreur du rédacteur. Vincent Reynouard est en effet au Royaume-Uni depuis le 16 juin 2015). Elle a participé à la condamnation d’un Allemand qui avait érigé sur sa propriété en Moselle une stèle à la gloire d’une division SS suspectée du massacre de Maillé, en Indre-et-Loire, le 25 août 1944. »

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/art...x-et-criminels-de-guerre_6076096_4500055.html


Tout connaitre sur Vincent Reynouard de son exile à aujourd'hui :

https://www.balancetonantisemite.com/search/label/Vincent%20Reynouard


BTA fait le job. 


Ps : Nous ne t'oublions pas Fabrice (Jérôme Bourbon), toi qui malgré les condamnations de Reynouard, publie avec lui dans ton torchon antisémite Rivarol.



dimanche 21 août 2022

AFFAIRE RIVAROL "Carrefour..."

Confidences de Jérôme Bourbon.Suite à notre action menée aux côtés des @slpng_giants_fr et @gov_hm

Comprendre l'affaire: lire notre article du 19/08/2022 : https://www.balancetonantisemite.com/2022/08/carrefour-et-cultura-retirent-le.html

 ...,le patron de Rivarol, avoue son échec à l’activiste néo-nazi Vincent Reynouard recherché par les autorités. par le biais d'un sms

Information requise grâce à notre veille sur les activités et contacts de Vincent Reynouard.
Car oui, Vincent Reynouard en fuite en Angleterre et recherché par les autorités anglaises et françaises rentre bien en contact avec le Patron de Rivarol Jérôme Bourbon. Comme nous l'explique l'anti-juifs Vincent Reynouard dans ce court extrait.
Nous ne lâcherons rien. 

BTA
Ps: A toi qui nous lis, petit Vincent, Bourbon est effectivement un homme à l'âme vieillissante et crasseuse, mais on ne donne pas une nouvelle jeunesse à un torchon infecté d'une puanteur innommable.
La bise on veille sur toi.




mercredi 17 août 2022

Vincent Reynouard dans le viseur du Mossad

Toujours recherché par les autorités françaises et britanniques, Vincent Reynouard quand à lui, vit pour l'instant une vie sans encombre entre les cours qu'il professe à nouveau et ses activités négationnistes sur ses différents comptes tels que GAB. Face à l'échec des autorités britanniques, il ne nous restait qu'une solution. Celle de l'intervention du Mossad. Nous leur avons donc envoyé le dossier de cet évangéliste anti-juif.

https://twitter.com/JCoupable/status/1559827838265708544?s=20&t=lEqMtcBCArNERQKiaTRnRg
A bout de souffle Vincent Reynouard avoue son échec lors d'un interview dans la vidéo ci-dessous


Un loupé de la police anglaise. Souvenez vous.
LETTRE DE VINCENT REYNOUARD 

"Chers Amis,

Je vous donne enfin de mes nouvelles. Après avoir échappé de justesse à une arrestation, je vais très bien. Je suis logé dans une petite chambre et, le soir, je travaille quelques heures dans un établissement.

Le 25 octobre, deux inspecteurs ont frappé à la porte de mon domicile pour « parler à Vincent Reynouard ». Des inspecteurs qui veulent vous parler, je connais. En juillet 2010, à Bruxelles, deux inspecteurs m’avaient demandé de les suivre pour me parler et signer un papier. Je les ai suivis, j’ai signé. Le soir, je dormais en prison… Le 25 octobre dernier, j’ai donc joué le tout pour le tout en niant être Vincent Reynouard. J’ai expliqué qu’il était en France et qu’il reviendrait dans deux ou trois jours. Les inspecteurs sont repartis. Mais dix minutes après, ils tambourinaient à la porte avant de l’ouvrir, je ne sais comment. J’ai juste eu le temps de prendre une paire de chaussures et un disque externe de secours que je tenais prêt en cas d’urgence, et j’ai fui par derrière. J’ai dévalé l’escalier, sauté par-dessus un vélo qui obstruait les dernières marches, puis j’ai couru jusqu’à un jardin public. Là, je me suis débarrassé de la veste que les inspecteurs avaient vue, j’ai récupéré un masque facial qui traînait au sol et je suis parti vers le village voisin. Jusqu’au soir, j’ai erré… Je vivais un véritable film !

Une amie anglaise m’a recueilli. Au bout de trois semaines, elle m’a trouvé un travail chez un ami patron informé (partiellement) de ma situation, donc qui me paye en numéraire. J’ai ainsi pu m’acheter le strict nécessaire pour vivre (des sous-vêtements, un manteau, un pantalon, du nécessaire de toilette, une bouilloire et un bol…). Matin, midi et soir, je mange des Weetabix (NDLR : céréales de blé complet) avec du lait en poudre, car cela ne nécessite ni réfrigérateur, ni préparation, et c’est compact.

Combien de temps cela va-t-il durer ? Je l’ignore. Dans ma situation, je vis au jour le jour. Des amis ont débarrassé l’appartement où je vivais et ont entreposé mes affaires dans un endroit sûr qui m’est inaccessible.

Malgré tout, je ne regrette rien. Cette vie, je l’ai choisie. Je savais à quoi je m’exposais. Je m’étais toujours demandé ce qu’avaient pu ressentir les vaincus qui, en 1945, fuyaient après avoir tout perdu. Bien que ma situation soit infiniment moins tragique, je le vis un peu. L’expérience m’enthousiasme. Car le fait de vivre au jour le jour et de m’en remettre totalement à la Providence me donne une sensation de liberté immense, quasi infinie. Pour me reposer, n’ayant que très peu de moyens de distraction, je médite. Ces deux dernières années, j’avais beaucoup lu à ce sujet, mais sans jamais pratiquer, car entre mes cours et mes vidéos, je vivais à cent à l’heure. Désormais, seul dans ma chambre, je pratique.

Bref, je suis très heureux et je comprends parfaitement l’enseignement traditionnel selon lequel la situation extérieure n’est rien, c’est la façon dont l’esprit réagit qui est tout. A 52 ans, sans famille et recherché, je vis comme un étudiant désargenté. Je passerai Noël seul dans ma chambre, avec mes trois Weetabix et mon bol de thé. Je pourrais vouloir me pendre. Je pourrais me consumer dans la haine de mes adversaires. Or, mes adversaires, je n’y pense jamais ; ils n’ont été et ne sont que des instruments de la Providence. Encore une fois, je savais à quoi je m’exposais.

Je me souviens du professeur Faurisson qui, dans ses premières lettres, m’écrivait : […]"

Vincent REYNOUARD

L'antisémitisme n'est ni un jeu ni un faire valoir. Nous ne lâcherons rien.

BTA

PS: Alors Vincent, puisque tu nous lis...  Saches que nous te suivons à la trace.
La fatalité comme tu la nommes ou encore la providence, celle qui t’enchaîne depuis des années a tes propres contradictions….Ne serait elle pas la seule responsable de tes maux ?
La bise, tu vois nous ne t'oublions pas.