samedi 25 mars 2023

Un ex-compagnon de route de Dieudonné se livre à coeur ouvert.


Nous vous l'annoncions le 21 mars dernier : coup fatal pour l'antisémite Dieudonné !

Dieudonné à nouveau poursuivi. Un ex-compagnon de route BALANCE TOUT...



Nous vous invitons donc à lire ces deux excellents articles publiés aujourd'hui à 15h00 par Pierre Plottu et Maxime Macé :

"Le «grand pardon» de Dieudonné à la «communauté juive» : le grand enfumage"

Plusieurs ex-proches de l’humoriste multicondamné remettent en cause la sincérité des excuses de l’histrion. Qui, dans son délire complotiste, espérerait en recueillir les fruits en pouvant à nouveau se produire dans de grandes salles de spectacle, notamment pour son show avec Francis Lalanne.

Dieudonne en juillet 2021 devant une tribunal à Genève. (Fabrice Coffrini/AFP)

« Moi, cette histoire de demande de pardon à la communauté juive, je n’y crois pas une seconde», affirme à Libération Hervé Houdemont. Ce Breton à la carrure imposante et à la barbe fournie a été pendant une quinzaine d’années l’homme à tout faire de Dieudonné. Celui qui le conduit. Qui joue la doublure pour les tests d’éclairage de ses spectacles. Qui fait parfois office de garde du corps. Un homme que l’humoriste antisémite appelle non sans une certaine emphase «mon frère». Cette pseudo-fraternité qui unit les deux individus, Hervé Houdemont a décidé d’y mettre fin mi-janvier, écœuré par les «magouilles», les «petites combines» et surtout les «mensonges» de Dieudonné.

Attablé à la terrasse d’un café rennais début mars, Hervé Houdemont, 47 ans, parle librement et sans gêne de son aventure avec Dieudonné, au point d’attirer les regards curieux des autres clients attablés sous un soleil clément pour la saison. Devant son café allongé, il raconte à Libé les quinze ans qu’il a passés au côté de l’humoriste multicondamné. «Au début, je croyais sincèrement qu’il n’était pas antisémite mais je pense qu’il l’est devenu : il est anti-tout ce qui ne va pas dans le sens de ses intérêts», juge-t-il.

« Gouroutique et sectaire »

Entre deux rires tonitruants, Hervé Houdemont explique avoir été d’abord un fan du duo formé avec Elie Semoun. Puis de Dieudonné seul après la séparation. Il aidait bénévolement avant d’être intégré plus étroitement à l’équipe, au point de devenir un maillon essentiel du «système Dieudo» que ce «repenti» décrit désormais comme «gouroutique et sectaire». C’est par exemple à lui que l’histrion a confié les rênes de Jungle party, un parc pour enfants installé en Eure-et-Loir lancé fin 2022 et dont l’activité avait «bien démarré». Hervé Houdemont y a investi sur ses fonds propres mais, lassé des coups fourrés, il a décidé récemment de claquer la porte.

Un des derniers dérapages nauséabonds de Dieudonné a pesé dans sa décision. A la mi-janvier, dans les pages d’un tabloïd israélien proche de l’extrême droite, l’ancien acolyte d’Elie Semoun se livrait à un étonnant mea culpa en direction de la communauté juive assurant «demander pardon» pour ses multiples saillies haineuses dont bon nombre l’ont conduit devant les tribunaux. «Je tiens également à demander pardon à toutes celles et ceux que j’ai pu heurter, choquer, blesser au travers de certaines de mes gesticulations artistiques. Je pense notamment à mes compatriotes de la communauté juive, avec lesquels je reconnais humblement m’être laissé aller au jeu de la surenchère», dit-il notamment dans cette lettre ouverte. «Surenchère», le mot est faible de la part d’un homme qui a par exemple fait monter sur la scène du Zénith de Paris en 2008 le négationniste Robert Faurisson. Ou encore déploré que le journaliste Patrick Cohen n’ait pas été exterminé lors de la Shoah…

Des propriétaires de salles trompés

Cette étonnante association entre Dieudonné et un journal israélien s’est faite par l’entremise de Francis Lalanne, affirme Hervé Houdemont, qui a assisté aux tractations en coulisses. L’ancien chanteur devenu une figure du complotisme hexagonal doit d’ailleurs bientôt se produire sur scène avec Dieudonné pour un spectacle intitulé la Cage aux fous. Une resucée de l’expérience avortée du show Foutu pour foutu que Dieudonné entendait organiser avec un Jean-Marie Bigard qui, s’il avait acquiescé à cette idée dans l’entre-soi d’un repas festif, n’a finalement pas donné suite… L’humoriste antisémite a bien lancé ce spectacle qu’il joue actuellement, seul. A près de 40 euros la place, il n’y a pas de raison de se priver. Quand bien même la réservation de salles en trompant le propriétaire, comme l’en accuse une gérante de Rennes, est en passe de lui attirer de nouveaux ennuis avec la justice.

Des stratagèmes pour duper les salles de spectacle

« La salle avait été louée via Internet par une société nommée Kamdo et pour la représentation d’un spectacle intitulé le Joker» censé se dérouler le 3 mars, raconte à «Libération» la mairie de Courbevoie (Hauts-de-Seine), encore indignée de ces méthodes. Et pour cause : derrière cette mystérieuse boîte de production se cachait en réalité Dieudonné qui, se sachant grillé, est prêt à tout pour produire son show la Cage aux fous en duo avec Francis Lalanne. Quitte à tromper son monde. C’était sans compter la vigilance de la municipalité, qui gère l’espace en question, et du maire Jacques Kossowski (LR) qui a immédiatement pris un arrêté interdisant la représentation et soulignant «le caractère antisémite» du pseudo-comique. La police attendait donc sur place. Le même stratagème avait été employé une semaine plus tôt près de Rennes où, selon le propriétaire, Dieudonné a également réservé une salle en usant d’un faux nez. Mais il a cette fois réussi son coup. A quel prix ? Le parquet de Rennes a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour «vérifier si des manœuvres éventuellement caractéristiques du délit d’escroquerie auraient pu être employées par les intervenants de [la] société» Kamdo, réservataire. Un nouveau front judiciaire qui s’ouvre pour Dieudonné ?

Bigard out, Dieudonné s’est donc rabattu sur l’inénarrable chanteur aux cuissardes. Le binôme a déjà prétendu avoir réservé le Cirque d’hiver à Paris pour le 7 avril prochain, information bien vite démentie par la direction de la célèbre salle de spectacle. Pis, Francis Lalanne a annoncé dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna qu’ils comptaient se rendre au camp d’extermination d’Auschwitz pour «faire la prière des morts», censée n’être prononcée que par des croyants de la communauté juive. Contacté, le chanteur confirme que ce «voyage à Auschwitz aura bien lieu au printemps, ainsi que d’autres allant dans le même sens». Idem pour Dieudonné, via son avocat maître Emmanuel Ludot. Nouvelle provocation, que d’aucuns jugeront sans doute motivée par l’antisémitisme.

« Juste pour faire de l’argent »

De nombreuses personnalités du monde du spectacle, et notamment l’ancien acolyte de Dieudonné, Elie Semoun, ont fait part de leur scepticisme quant à la réalité et la sincérité de ce mea culpa. Pour Hervé Houdemont, la question est tranchée. «Avec cette demande de pardon, Dieudonné espère pouvoir recommencer à faire des grandes salles, des Zénith, l’Olympia…» juge-t-il. Selon lui, Dieudonné serait persuadé que la communauté juive, supposée toute puissante, l’empêche de faire du business et que s’il arrive à faire croire à la sincérité de ses excuses, tout rentrera dans l’ordre. Voire, assure Hervé Houdemont, que «s’il se met les juifs dans la poche, il échappera à ses poursuites». Le conseil de Dieudonné, Me Ludot, affirme pour sa part que «sans doute des personnes physiques ou morales (sont) effrayées par la perspective du pardon (de son client) susceptible d’entraîner la disparition d’un ennemi confessionnel».

Un autre proche de Dieudonné tient le même discours. «Il n’y croit pas une seconde, explique cette source. C’est juste pour faire de l’argent.» Et de nous présenter un SMS que lui a envoyé Dieudonné : « En 2024 je ferai un spectacle qui va cartonner (deux millions de chiffre d’affaires).» En tirant sur sa cigarette électronique, Hervé Houdemont tranche : «Je veux dire à Dieudo : si tu veux te faire pardonner, il doit y avoir la justice avant car tu as fait du mal à beaucoup de gens. »


Sourcehttps://www.liberation.fr/societe/le-grand-pardon-de-dieudonne-a-la-communaute-juive-le-grand-enfumage-20230325_GMW6F2HNRNANXE26U65QYCI2NM/?redirected=1


Soupçons de fraude, détournement et manipulation : le système Dieudonné dans le collimateur du fisc.


Selon les éléments consultés par «Libération», l’humoriste antisémite multicondamné pourrait devoir plus de 600 000 euros à la suite d’un premier contrôle fiscal. D’anciens proches attestent d’un système de dissimulation mis en place par ce boutiquier de la haine pour échapper à la justice.

C’est potentiellement un système de détournement de fonds, d’abus de bien social et de montages pour échapper à l’impôt que l’administration fiscale semble avoir mis au jour en contrôlant la société de production de Dieudonné M’Bala M’Bala, les Productions de la plume, selon des documents que Libération a pu consulter. Ces éléments, ainsi que plusieurs témoignages de proches de l’humoriste antisémite multicondamné, montrent que le business de ce boutiquier de la haine est particulièrement rentable. Mais aussi qu’il fait tout pour n’apparaître nulle part, contrôlant ses affaires dans l’ombre.

Un simple contrôle fiscal pourrait bien coûter plus de 600 000 euros à Dieudonné, pour une seule de ses nombreuses entreprises et pour l’exercice courant du 1er octobre 2018 au 30 septembre 2019… L’entreprise les Productions de la plume déclare perdre de l’argent de manière récurrente, ce qui lui permet ainsi de ne pas être imposable. Problème : après analyse des chiffres pour l’exercice 2018-2019, l’administration fiscale a radicalement recalculé le résultat de la société. 1,5 million d’euros de bénéfice avant impôt, alors qu’elle avait déclaré 200 000 euros de pertes… Un petit exploit qui n’a rien d’un travail d’orfèvre et tout du taillage à la serpe grossier, soulignent deux avocats fiscalistes sollicités par Libé, et qui préfèrent rester discrets.

Des centaines de factures « non engagées dans l’intérêt de la société »

Plus d’un million d’euros auraient ainsi été escamotés grâce à deux lignes de compte pour le moins baroques, et d’ailleurs retoquées par l’administration. La première est une «provision pour risque sur perquisition» d’un montant de 535 083 euros qui apparaît «fantaisiste», s’étonne un des conseils interrogé par Libé. «Si une perquisition doit avoir lieu, c’est dans le cadre d’une enquête pénale contre les Productions de la plume et même là, la dénomination n’a pas de sens car le risque qui pèse sur l’entreprise, c’est la saisie et non la perquisition en elle-même», souligne un autre. «Fiscalement, ce risque éventuel pourrait ne pas concerner l’entreprise mais plutôt la personne de Dieudonné», qui n’apparaît pas dans les statuts de l’entreprise, analyse ce second interlocuteur. Même surprise à propos de la seconde ligne, qui concerne, elle, une «provision pour impôts n/d» (pour «non déductibles») de 474 427 euros. Traduction : prévoir ouvertement dans les comptes d’avoir à payer un rappel pour avoir déduit des impôts non déductibles… et s’en servir pour échapper à l’impôt. Vous avez dit téméraire ?

Les documents consultés par Libération contiennent également près d’une dizaine de pages de notes de frais et factures retoquées pour le seul exercice 2018-2019. Des dizaines de dépenses sans justificatifs pour près de 37 000 euros correspondant, du moins en apparence, à des frais en lien avec l’activité professionnelle de Dieudonné : l’entretien et les coûts de stationnement du bus qui lui sert à donner des représentations, des voyages en avion collant avec des dates de spectacles, des fournitures de bureau… Mais la procédure recense également des centaines d’autres factures, que l’administration estime «non engagées dans l’intérêt de la société». Au total, exactement 65 774,27 euros de frais non conformes. Des billets d’avion, des nuits d’hôtel, de la déco, des vêtements, des courses alimentaires même… autant de «charges correspondant à des dépenses de nature personnelle», estime le fisc.

400 000 euros de revenus distribués ?

Sans oublier 362 799,99 euros engagés pour un contrat de prestation conclu avec la société L’Esprit de la forêt, répartis en quatre factures s’étalant entre octobre 2018 et septembre 2019. Problème : aucun élément fourni par les Productions de la plume ne permet de «justifier du détail et de la réalité des prestations fournies», souligne l’administration fiscale. L’Esprit de la forêt devait «rechercher, identifier et sélectionner des lieux de spectacles» pour Dieudonné, selon le contrat de prestation. Or, l’entreprise les Productions de la plume «gère et organise depuis sa création des spectacles à l’aide de plusieurs salariés expérimentés» et sans avoir eu besoin jusque-là de faire appel à un prestataire, s’étonne le contrôleur. D’autant que ce prestataire est lui aussi contrôlé par Dieudonné en sous-main par l’intermédiaire de sa compagne de l’époque…

Ce sont ainsi plus de 400 000 euros de dépenses qui sont considérés comme «des revenus distribués dans la mesure où [ils] ne sont pas demeurés investis dans l’entreprise», détaille le fisc, qui invite la société à lui faire connaître le ou les bénéficiaires de cette somme sous peine d’une majoration de 100 % pour fraude. Et le contrôleur fiscal de préciser que « les dirigeants sociaux […] ainsi que les dirigeants de fait gestionnaires de la société […] sont solidairement responsables du paiement ».

Enquête

Bigard-Dieudonné: un faux spectacle aux airs de vraie arnaque

La procédure, encore en cours, a été gravée dans le marbre par un courrier envoyé le 22 décembre, afin d’éviter de «perdre» une année pour cause de prescription (qui s’établit à trois exercices pour ce type d’affaires). Et ce n’est probablement qu’un début, selon les deux avocats fiscalistes : des contrôles sont d’ores et déjà prévus pour les exercices 2019-2020 et 2020-2021. La procédure a été confiée à un «service d’élite» du fisc et, compte tenu de son ampleur, elle pourrait entraîner l’ouverture d’un volet pénal, selon les avocats.

Interrogé sur l’ensemble de ces éléments, Me Emmanuel Ludot, mandaté par Dieudonné, indique que son client «n’est pas en mesure de donner des explications qui sont strictement réservées à l’inspecteur en charge de la vérification» alors que «les délais de contestation sont en cours». Et d’ajouter : «Les affirmations péremptoires de l’administration fiscale, à supposer qu’elles soient exactes, sont contestées selon la procédure fiscale habituelle.»

Un système « sectaire »

Le regard de l’administration semble bien être tourné vers Dieudonné. L’homme de 57 ans n’est pourtant ni actionnaire ni gérant des Productions de la plume ou de l’Esprit de la forêt. En 2019, c’était alors son ex-compagne, Noémie Montagne, qui était aux commandes de la première. Aujourd’hui encore, elle dirige la seconde, tandis que Noé M’Bala M’Bala, le fils de Dieudonné, a repris la gérance de la première. Quant à leur actionnariat, il est formé de la même Noémie Montagne et de la propre mère de l’humoriste (qui possède la moitié des Productions de la plume). Mais la justice n’a pas de doutes sur le fait que le gérant de fait des deux structures est bien Dieudonné.

Dans un arrêt rendu le 25 juin 2021, la cour d’appel de Paris (le pourvoi en cassation de Dieudonné a été rejeté) a constaté qu’il avait pouvoir de signature et intervenait dans la gestion du personnel et le recrutement des Productions de la Plume. Autre élément pointé par la cour : c’est à lui qu’étaient remises les recettes des spectacles qu’il plaçait dans des coffres-forts découverts en perquisition au sein de sa très luxueuse résidence du Mesnil-Simon (Eure-et-Loir). Lui seul en détenait les clés. Cette procédure pour «fraude», portant sur un détournement d’un million d’euros issu des recettes de ses spectacles au théâtre parisien de la Main d’or entre 2009 et 2014, a valu à l’humoriste antisémite une condamnation à trois ans de prison (dont deux ferme) et 200 000 euros d’amende. Une peine plus lourde que celle de 18 mois de prison avec sursis dont a écopé Noémie Montagne, pourtant gérante. Une affaire dans laquelle elle «n’a pas été défendue», dénonce son nouvel avocat, maître Jean-Alex Buchinger. «On a voulu lui faire porter la responsabilité des dérives de Dieudonné alors que c’est une victime, parfois consentante certes, mais parce qu’elle était prise dans un système que je qualifierais de sectaire», assure-t-il.

« Il m’a demandé de sortir des enveloppes »

Noémie Montagne, qui a quitté le domicile conjugal avec ses quatre enfants depuis février 2018 mais dit être «restée sous emprise jusqu’en 2021» a décidé de porter plainte en octobre pour «escroquerie» et «harcèlement», révélait Libé. Selon ses dires, que recoupe la décision de la cour d’appel de Paris, si elle s’occupait bien de la gestion des entreprises, Dieudonné conservait le pouvoir final de décision sur tout. «Il s’est servi de moi, confie-t-elle. J’étais un fusible.»

Ce mode opératoire, permettant à Dieudonné de ne pas apparaître en première ligne de ses petites affaires, semble avoir été reproduit pour une autre société liée au multicondamné. C’est ce que soutient à Libération un autre «repenti» du système Dieudonné, membre historique de son premier cercle, et qui avait été placé à la tête d’une des entreprises de la galaxie M’Bala M’Bala. «Il m’a demandé de sortir de l’argent, des enveloppes», confie cette source, rappelant que le «boss» n’apparaissait pourtant pas dans l’actionnariat de l’entreprise, mais ne se privait pas de demander qu’on le tienne informé quotidiennement de la recette par SMS. Après des années de bons et loyaux services, ce proche dit s’être senti piégé lorsque, mi-janvier, Dieudonné lui a signifié que son fils Noé «allait reprendre la gestion». On lui demandait, assure-t-il, de faire sortir de l’argent illégalement tout en le privant de la gérance d’un business prometteur, le laissant seul responsable aux yeux de la justice. «C’est sa méthode : il utilise les gens, que ce soient ses fans ou ses proches, à seule fin d’enrichissement personnel et pour se couvrir.»

Une pratique courante, nous confie une autre ex-proche impliquée dans la myriade d’entreprises tenues par l’humoriste. Près d’une dizaine de boîtes sont liées à son activité de spectacles, de la billetterie au merchandising en passant par le SAV, mais aussi de plus surprenantes entreprises basées à l’étranger commercialisant des cryptomonnaies. «C’est lui qui a la main sur l’argent, lui qui le distribue sous forme d’enveloppes», nous dit cette source.

Bis repetita ?

Le schéma se perpétue depuis une bonne dizaine d’années, Dieudonné n’hésitant pas à sacrifier une entreprise en prise à des déboires judiciaires, pour la faire renaître sous un autre nom. Ainsi de Bonnie Productions (du prénom de sa première fille), son ancienne boîte de production dont il était l’officiel gérant, radiée du greffe de Paris en 2016 et remplacée par les Productions de la plume. Et de Kamdo, constituée en septembre 2022 ? Sise à la même adresse que la quasi-intégralité des entreprises liées à l’humoriste, dans ses locaux professionnels de Saint-Lubin-de-la-Haye (Eure-et-Loir) – pour des «questions pratiques» selon son avocat Me Ludot –, à quelques kilomètres de son domaine du Mesnil-Simon, cette nouvelle née déclare une activité de «vente de billets spectacles, ventes de produits dérivés, ventes et locations VOD, gestion de droits d’auteur et agent artistique».

Des domaines qui recouvrent largement ceux des Productions de la plume. La gérante et associée unique de Kamdo est une certaine Camille L. qui ne serait autre, selon nos informations, que la nouvelle compagne de Dieudonné. Ce que ne conteste pas maître Ludot. L’entreprise – dont le nom est la contraction de «Camille» et «Dieudo» – a notamment la responsabilité de produire le nouveau spectacle de l’ancien comparse d’Elie Semoun, en duo avec Francis Lalanne. Nouvelle gérante, nouvelle comptabilité… et bis repetita ? A moins que la justice ne s’en mêle." 


Sourcehttps://www.liberation.fr/societe/soupcons-de-fraude-detournement-et-manipulation-le-systeme-dieudonne-dans-le-collimateur-du-fisc-20230325_LO5WYDLAPFED7OHIUAXGUI7BUY/


PS: Dieudonné, nous te l'avions promis BTA tient toujours ses promesses.

La bise de toute l'équipe.

BTA



mardi 21 mars 2023

BTA vous présente Pierre-Yves Veyrat, cultivateur d'antisémitisme en ligne

 

Grand-gaillard et tout souriant comme pour se rendre trompeusement sympathique sur cette photo "carte de visite", Pierre-Yves Veyrat compte parmi ces cultivateurs modernes qui n'ont la main verte que pour une seule culture ; celle de la haine, intensive, acharnée et se voulant prospère....


Son but : "libérer la France de l'affreuse domination sioniste mondialiste qui domine et vole la France et les français" tel qu'il s'enorgueillit de l'écrire avec un ridicule fichtrement risible en description de son compte Twitter :







lundi 20 mars 2023

L'OJF demande l'interdiction de publication du journal antisémite Rivarol.

L’OBSERVATOIRE JUIF DE FRANCE DÉPOSE PLAINTE À L’ENCONTRE DE L’ANTISÉMITE JÉRÔME BOURBON ET CLAIRE BIZIEN ALIAS EPONA.


Jérôme BOURBON et Claire BIZIEN, lors d’une vidéo réalisé pour Le Parti de la France, mouvement politique proche des idées nauséabondes du parti Nazi / National Socialiste, qui a conduit à la ruine de l’Europe, propagent une haine envers les Juifs d’une rare violence, vidéo diffusée sur plusieurs plateformes sur le web, sous forme d’interview, comme nous le dévoilions dans cet article :

Jérôme BOURBON et Claire BIZIEN tiennent également des propos racistes, homophobes et appellent au meurtre. Extrait ci-dessous :


Jérôme BOURBON et Claire BIZIEN, représentante de ce parti dont le secrétaire général est Bruno HIROUT, y remettent odieusement en cause le génocide des juifs durant la seconde guerre mondiale et blâment les Présidents de la République et représentants de l’État pour leurs participations aux dîners du CRIF et surtout pour « leur  plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme ». Le directeur de Rivarol y déclare : « c’est un combat contre notre peuple, contre notre nation puisque il s’agit en quelque sorte de nous étouffer, de nous asphyxier et d’empêcher d’nous exprimer librement ».

Communiqué officiel de l'Observatoire Juif de France

https://observatoirejuifdefrance.fr/2023/03/lobservatoire-juif-de-france-depose-plainte-a-lencontre-de-lantisemite-jerome-bourbon-et-demande-linterdiction-de-la-publication-du-journal-rivarol/



vendredi 17 mars 2023

L’influenceuse Estelle RedPill menacée de mort par le nazi fiché S Alexis Issaurat


La marquante influenceuse Estelle RedPill avait la cote dans la fachosphère où elle connut une ascension fulgurante de popularité depuis 2021. Avec presque 120 000 abonnés sur la plateforme TikTok sous la bonne aile de son très cher Lucas Dylan, elle était devenue en quelques semaines seulement l’influenceuse d’extrême droite la plus suivie et commentée sur ce réseau social. Sur AveNoel ou encore "le 18-25" de jeuxvideo.com, forums favoris des activistes de ce milieu, le prénom Estelle était alors sur tous les claviers. Sa parole était diffusée sur de petits groupes Telegram ouvertement racistes et antisémites comme ceux d’Égalité et Réconciliation ou du tristement populaire Daniel Conversano, au point que les figures vedettes du milieu se bousculaient pour avoir l'heur de sa participation à leurs directs. Tenues moulantes, cheveux longs et bruns, peau mate et maquillée, son style divise dans les rangs de la fachosphère. Bien qu'invitée partout, encensée et de plus en plus sollicitée, rages et jalousies lui firent connaître un revers de médaille afflictif, contestée jusqu'au cyberharcèlement par son propre camp. Visée et désavouée par une partie des siens pour ses origines, Estelle RedPill a dû se justifier dans de nombreuses vidéos.

Un cyberharcèlement lié à un clip de rap

Malgré des positions très extrêmes, Estelle RedPill fut harcelée par la fachosphère sur plusieurs mois. En cause : sa participation dans un clip de rap sorti en décembre 2019 nommé « La Joconde de Paris ». Elle y apparaît en lingerie, un élément retenu comme disqualifiant et impardonnable dans le girond fachosphérique, d’autant plus que le rappeur Darkill Bill (dont elle il tenait le rôle de copine) est noir.


Sur des forums comme le « 18-25 » de jeuxvideo.com ou son petit frère "dissident" AveNoel – où les cyberharcèlements de militantes féministes étaient déjà coutumiers –, les membres multiplient les topics à propos d’Estelle RedPill. Ils se lâchent dans les commentaires tous ultra-violents et d'un sexisme débridé. La dissidente les aurait « trahi » et ne serait d’extrême droite que pour gagner de l’argent. 
Le rappeur Darkill Bill est ainsi devenu célèbre dans la matrice nationaliste. Son clip est rapidement passé de quelques centaines de vues à plus de 50 000. La vidéo est commentée fielleusement par un public très jeune aux délires obscurs. L’un d’eux est Amalek, un autre rappeur mais d’extrême droite et raté. Il est multi-condamné pour antisémitisme, racisme et trafic de drogue. Comme beaucoup d’autres, il insulte Estelle RedPill de PAN, signifiant "pute à nègres" dans leur terminologie ordurière.



Le "bon plan" pour le rapace néonazi Alexis Issaurat qui, opportunisme flairant aubaine en sa détresse, vit en elle une proie facile à mettre sous sa coupe, chose qu'il lui aurait été inenvisageable dans un meilleur contexte. Il la contacta au moment stratégique en lui exprimant tout son soutien et respect, se brandissant comme l'ange-gardien mirifique, "providentiel", l'entraînant subtilement dans son film, une sorte de remake aux antipodes de Bodyguard, dans le genre horreur-nazi où elle serait "sa Whitney". Elle, seule et meurtrie par ces attaques injurieuses et répétées, tomba sous l'emprise de ce détestable personnage possessif et ingérable tel qu'elle en témoignera plus tard toute lucidité recouvrée. "Soutien" empoisonné et très mauvaise pioche pour l'influenceuse... Quelques mois lui suffirent pour se rendre compte du monde hideux dans lequel elle fut entraînée et était en train de sombrer. Printemps 2022 sonne l'heure de sa délivrance. Elle se retira donc des réseaux sociaux et de la toile de l'araignée velue Issaurat. 


Alexis Issaurat, ce gâche-tout fragile à tendances histrioniques n'acceptant pas cette rupture montrait enfin au grand jour son vrai visage à celle qu'il appelait encore peu de temps auparavant "ma déesse" dans un sentimentalisme contrefait. D'un possessisme tyrannique ne supportant pas que la belle échappe la bête immonde, ce dernier lançât alors vindicativement un appel à ses troupes, mettant sa tête à prix en promettant une récompense de 25 000 euros à qui la flinguerait pour lui !

Oui, vous avez bien lu... extraits édifiants de ses menaces de mort ci-dessous :




Telle est la définition de "démonstration d'amour" dans le langage d'Issou

Tentatives d'intimidation, menaces de mort envers Estelle et de sa famille (qui puis est sous ses yeux) par sadisme psychopathique, des faits d'abjection qui ne resteront bien sûr pas impunis... D'autant plus que très loin de relever d'un simple dérapage par excès de colère ou amour contrarié, cette crapulerie menaçante et sans foi ni loi est d'habitude de longue date chez cet individu sans morale au profil de pervers narcissique qui, comme en témoigne l'enregistrement ci-dessous ne laissant aucun doute sur son vrai fond, est très imbu de sa perversité manipulatrice en pleine conscience de laquelle il tire un sentiment d'invulnérabilité faisant toute sa dangerosité :



Affolée, Estelle nous contactait.

Extrait de notre échange ci-dessous :



Pour une issaurascopie plus exhaustive, nous vous renvoyons aux messages suivants de l'édifiant topic « =Issaurat le gogol88 qui se croyait malin= » exposant une quantité accablante d'enregistrements témoignant d'un profil de personnalité perverse et d'un dénuement horrifiant de limites dans l'immoralité, confessions de sa propre bouche :
https://avenoel.org/message/18136682



Une plainte a donc été déposée.

Depuis cette dure épreuve, Estelle se porte comme un ange, ayant trouvé sanctuaire loin d'Issaurat et la force de rebondir avec une belle histoire d'amour à la clé, une vraie et bien méritée, non pas avec un nazionaliste mais un gentil gars, vaillant et de belle mentalité dont le grand-père fut l'un des plus farouches combattants du tortionnaire Franco. Un sacré pied de nez et une revanche éclatante sur son ex-compagnon, le fragile Issaurat, fantôme de son passé convulsant de rage depuis.

Un accroc aux menaces de mort aussi contre les étrangers

Alexis récidive une nouvelle fois en appelant à la mort d’un musulman et en offrant une récompense de 10 000 euros à qui passera à l’acte ! :



Alexis Issaurat en pleine tourmente nous contacte...

Courant 2020, c'est contrarié par la diffusion d’une de nos vidéos marquantes le montrant mangeant de la pâtée pour chien et tenant des propos racistes qu'Alexis nous contactât pour nous en demander la suppression immédiate et de bien vouloir retirer notre "soi-disante plainte" en échange d’informations pépiteuses sur ce qu'il appelle "la chiassidence".



C'est ainsi qu'Alexis Issaurat devint volontiers la TAUPE de BTA. 

Le fébrile Issaurat tout tremblant de se voir avec une nouvelle plainte aux fesses commença à nous balancer quelques infos comme par exemple sur John de Viriliteam, petit looser antisémite au narcissisme grand-guignolesque aimant jouer les gros bras :


... ou encore sur la Famille Gallican :


C'est également lui qui permit la fameuse arrestation du "Grand Monarque" alias Saint Claude 88. Il se fit un plaisir de nous transmettre toutes les infos qu'il pouvait lui soutirer comme toutes les allées et venues de son ex-compagnon de combat dont il nous fournit la fameuse photo de son visage sans lunettes ainsi que le lieux où se trouvait sa cache d'armes, dans l'ancienne centrale de Tchernobyl. Informations que nous transmettions aux autorités compétentes.
Issaurat était à cette heure-là prêt à tout pour ne pas déplaire à sa dulcinée Estelle, sa "moitié" à qui il subtilisa tout de même la somme de 1 000 euros nous confia-t-elle par la suite.




Quelques bribes de nos échanges avec Alexis Issaurat alors à l'apogée de sa duplicité de taupe et y  prenant goût :





Et oui, homme de factice loyauté, Issaurat était prêt à éliminer par délation tous ceux pouvant lui faire de l'ombre, mais.... 

Nous l'avions averti : "Premier faux pas nous te tomberons dessus."
 
Alexis resta à sa place quelques mois, se restreignant dans ses propos xénophobes pour, comme il se plaisait à le dire, "s'occuper de ceux qui menaçaient Estelle", s'auto-proclamant peu crédiblement "son ange-gardien", et cela jusqu'à son pétage de plombs et la rupture avec sa "déesse".
 
Révélant au grand jour le degré de psychopathie qu'il est en capacité d'atteindre par son possessisme ne supportant pas qu'on lui échappe, les menaces de mort qu'il assena alors à l'influenceuse Estelle RedPill et via lesquelles il signa l'arrêt de mort de leur relation lui furent fatales.


Malheureusement pour lui, nous honorons toujours nos promesses et lui promettons de beaux jours derrière des barreaux.



MÊME EN DUPANT SON MONDE, UN SALAUD RESTERA TOUJOURS UN SALAUD.

Homme de tous les déshonneurs et d'une duplicité grotesque adorant par-dessus tout jouer le condamnateur de ce qu'il incarne et défendrait au péril de sa vie, le tue-l'amour d'Estelle nous parle de sa "fine" stratégie de manipulation perverse dans un message vocal édifiant où il préconise de pratiquer une sorte de taqyîa en vue d'enfumer la communauté juive, de la lui faire à l'envers et ainsi de mieux parvenir à ses objectifs de nazi aux idéaux génocidaires paradoxalement revendiqués. :


Sans limites et non moins dénué de scrupules à mentir par inversion tragi-comique jusqu'à s'y perdre lui-même, le culot n'étouffe pas ce mini-moi raté de Gérard Fauré au point d'oser, dans son petit tribunal de cyber-Nuremberg, intenter des procès pour "insupportable antisémitisme" et vouloir faire leçon aux activistes les plus intègrement investis dans la lutte sans concession contre ce fléau alors qu'il se montre lui-même d'un antisémitisme forcené en plus d'être main dans la main avec des acteurs clés de l'exacerbation de la haine des Juifs.

À son image et en l'espoir d'immuniser leur judéophobie, ils sont significativement de plus en plus nombreux à déployer leurs talents de comédiens pour freindre être des philosémites de belles âmes et de la plus pure des bonnes fois jusqu'à se poser en prescripteurs de Techouva, fardant en défense des Juifs ce qui n'est en fait que de la prédation néo-nazie intensifiée à l'encontre des dignes d'entre eux et soutiens philosémites dont ces fachos contrariés ne supportent pas l'irréductibilité et qu'ils aimeraient à coup sûr voir périr dans des fours.

La taqîya n'opère pas sur BTA qui continuera de faire le job indéboulonnablement...

Ni oubli, ni pardon !

BTA


mercredi 15 mars 2023

France 24 et ses Journalistes Antisémites.

 

Paris, le 7 mars 2023

"Dans une lettre ouverte adressée à la directrice de France 24, Vanessa Burggraf, Shimon Samuels, le directeur des Relations internationales du Centre Wiesenthal, lui faisait part d’un rapport de l’organisme de surveillance des médias CAMERA1 sur les correspondants de France 24 Arabic au Moyen-Orient.
Voir (en anglais) : https://www.camera.org/article/the-antisemitic-social-media-divas-of-france24-arabic/

Après avoir documenté à plusieurs reprises la terminologie biaisée utilisée par certains correspondants de France 24 couvrant les relations israélo-arabes, CAMERA visait à découvrir leurs propos sur les réseaux sociaux au cours de la dernière décennie. Ainsi, leur rapport révélait des cas d’admiration ouverte pour Hitler, de banalisation de l’Holocauste, de glorification des terroristes et de justification de la violence contre les Juifs. En voici quelques citations :

Joëlle Maroun, correspondante libanaise de France 24 :
« Levez-vous, monsieur Hitler, levez-vous, il y a des personnes qui doivent être brûlées. »
« Si seulement Hitler était libanais... Il aurait dû être cloné en cette période de crise. »
« C’est à chaque Palestinien de tuer un Juif ,et l’affaire est close. »
« Je te hais, toi, Juif. »
Parlant d’une proposition de paix américaine, elle déplorait « la tyrannie du Juif et sa saleté ». Elle faisait également l’éloge du « martyr » Samir Quntar, un terroriste du Hezbollah responsable, entre autres, de l’enlèvement et du meurtre sauvage d’une fillette juive de 4 ans.

Laila Odeh, correspondante à Jérusalem de France 24 :
Elle glorifie constamment les terroristes, banalisant le sort des victimes ciblées, comme par exemple :
« Mort d’un colon dans une opération d’attaque au couteau... perpétrée par un Palestinien qui a été élevé au rang de martyr après avoir été abattu. »
« Martyre de sept Palestiniens à Gaza... mort d’un colon israélien à Ashkelon. »
De même, se référant au terroriste du Hamas-JIP (Jihad islamique palestinien) Muhammad Asi, qui a fait exploser un bus de Tel-Aviv en novembre 2012, elle a déclaré qu’il « est monté au plus haut des cieux ».
Exemples de sa vision déformée de l’Histoire :
« Le Royaume-Uni ne présentera jamais ses excuses en raison du fait que le Juif pour qui Balfour avait ressenti de la peine à cause de l’Holocauste n’est pas le Juif qui a colonisé les terres de la Palestine historique du nord au sud, sans que personne ne soit assez fort pour l’en faire sortir. »
« Israël déverse le complexe de son Holocauste sur les Palestiniens, il méprise Hitler tout en étant devenu une version de lui. »

Ces correspondants sont rejoints par Dina Abi Saab qui, à Genève, crache constamment la même haine et célèbre les roquettes du Hamas sur Israël, et Sharif Bibi, au Liban, qui est cité : « ... nous t’éradiquerons, Israël, de tes racines mêmes. »

CAMERA déplore que « ces journalistes aient constamment fait preuve de haine et d’ignorance et ce, pendant plusieurs années, alors même que leurs obligations professionnelles les appelaient à couvrir des faits concernant Israël et les Juifs ».

Le Centre Wiesenthal rappelle qu’une histoire longue et compliquée d’antisémitisme rampant affecte les médias français, depuis l’article publié en 1886 dans Le Figaro qui a lancé le best-seller La France juive d’Édouard Drumont – réédité quelque deux cents fois pendant l’affaire Dreyfus. En tant qu’instrument de l’extrême droite fanatique, ce pamphlet est redevenu à la mode en 1938 et pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il a ensuite été publié par des médias antisémites en 1986 et, plus récemment, en 2012, par l’ami de Dieudonné, Alain Soral, qui vomit régulièrement des stéréotypes haineux contre les Juifs.

Au cours des années 1930, l’hebdomadaire Je suis partout a été le porte-parole du nationalisme conservateur. Son succès est allé grandissant en tant que journal collaborationniste et antisémite « officiel » pendant l’Occupation, jusqu’en 1944. Il n’est pas étonnant que le même titre ait été régurgité dans une scandaleuse chape d’antisémitisme, sur un site rapidement censuré à la suite de la protestation de notre Centre, en 2021.
Voir : https://wiesenthal-europe.com/fr/news-releases-menu/42-communiques-de-presse-2021/838-dernieres-nouvelles-trois-heures-apres-notre-revelation-du-site-antisemite-je-suis-partout-il-a-ete-supprime

En France, bien que la haine ouverte des Juifs soit mal vue et parfois sanctionnée, il n’est pas rare de voir dans les médias des reportages biaisés sur Israël, considérés même par certains comme une forme d’apaisement envers une minorité musulmane censée être vendue à la cause palestinienne.

Il y a eu récemment des cas de haine sournoise ciblant des Juifs. Le Monde, par exemple, s’est interrogé sur la double allégeance, l’« absence de manières » et les « outrances » de Meyer Habib, parlementaire franco-israélien.
Voir : 
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/02/14/meyer-habib-le-depute-qui-en-faisait-trop_6161726_823448.html

Les médias franco-arabes affichent généralement des stéréotypes antisémites, en particulier dans les pays qui, depuis les soixante-quinze dernières années, ont mené des conflits contre Israël… La plupart des journalistes arabes ont été élevés au sein d’élites nationalistes où le Mein Kampf d’Hitler ou Les Protocoles des Sages de Sion sont des best-sellers. Notre Centre, qui surveille chaque année les salons du livre, le dévoile.
Voir le dernier en date : L’antisémitisme devient viral à la Foire internationale du livre du Caire - Centre Simon Wiesenthal | CSW Europe (wiesenthal-europe.com)

« Bien qu’il ne soit pas surprenant que les correspondants arabophones de France 24 ne soient pas objectifs lorsqu’ils couvrent Israël, il est de la responsabilité de l’entreprise audiovisuelle de contrôler les reportages de leurs collaborateurs – ainsi que leur empreinte sur les réseaux sociaux – afin d’éviter d'être associée à des flambées évidentes de haine des Juifs, d’appels à la violence, de glorification du nazisme ou du terrorisme...
« Nous vous prions instamment, Madame Burggraf, en tant que directrice de la chaîne France 24, de prendre les mesures qui s’imposent. Nous portons également cette situation à l’attention de France Médias Monde et du Conseil supérieur de l’audiovisuel », concluait Shimon Samuels."

SOURCE: https://www.wiesenthal-europe.com/fr/communiques-de-presse-2023/1001-lettre-ouverte-du-centre-wiesenthal-a-france-24-ins-nous-sommes-choques-par-l-antisemitisme-dont-font-preuve-les-correspondants-de-votre-chaine-arabe

 Joelle Maroun, Lailah Odeh, Dina Abi Saad, Sharif Bibi suspendus 



À la suite d’une enquête de l’ONG américaine CAMERA (Committee for accuracy in middle east reporting and analysis), la chaine française France 24 a suspendu quatre collaborateurs de son canal arabophone pour antisémitime. Il s’agit de quatre libanais, Joelle Maroun, Lailah Odeh, Dina Abi Saab et Sharif Bibi.

 L’ONG américaine CAMERA (Committee for accuracy in middle east reporting and analysis) qui organise une veille sur l’information et la désinformation concernant Israel, s’est intéressée aux conversations sur les réseaux sociaux de quatre journalistes arabophones de la chaine du quai d’Orsay, France 24.

« Levez vous, monsieur Hitler »

« Ils ont demandé à Hitler : ‘Qu’avez-vous fait des Juifs ?’ Il a répondu ‘rien d’extraordinaire, [juste] un barbecue avec les gars’ ». Cette « blague » néo-nazie n’est pas issue d’un site Internet d’extrême droite mais du compte Twitter de Joelle Maroun, une journaliste arabe travaillant pour la chaîne publique française France 24.

Plus d’une fois, Maroun a déploré l’absence contemporaine d’Hitler, tweetant par exemple : « Levez-vous, monsieur Hitler, levez-vous, il y a quelques personnes qui ont besoin d’être brûlées. »

 La passion de Maroun pour le génocide des Juifs ne se limite pas au contexte historique. Son conseil pratique aux Palestiniens est le suivant : « Il incombe à chaque Palestinien de tuer un Juif et l’affaire est close. »

Quand Samir Quntar, terroriste du Hezbollah, a été tué à coups de roquette, Mme Maroun l’a qualifié de « martyr ». Quntar est surtout connu en Israël pour avoir fracassé le crane d’une fillette israélienne de quatre ans sous les yeux de son père.

Ces « martyres » qui tuent des civils

Laila Odeh CAMERA s’en est également pris à la correspondante de France 24 à Jérusalem, Laila Odeh, qui couvre de longue date l’actualité israélienne et palestinienne. Sœur  d’un terroriste du Fatah tué en juin 1970, Odeh glorifie constamment les « martyrs » qui tuent des civils israéliens. De Muhammad ‘Asi, affilié au Hamas et au Jihad islamique palestinien, qui a posé une bombe dans un bus de Tel-Aviv en novembre 2012, blessant 28 civils, elle a dit « il est monté au plus haut des cieux ») ; et tous ceux qui ont tiré, poignardé, égorgé, elle les a qualifié de « martyrs ».

Sans aucun filtre, Odeh a librement partagé :

« Parce que je suis une réfugiée palestinienne, j’exige de la Ligue arabe qu’elle m’arme pour que je récupère ma terre qu’Israël a illégalement occupée. Et parce que je suis la sœur d’un martyr, je demande à la Ligue arabe de m’armer pour récupérer le corps de mon frère martyr […]. »

Les roquettes: une forme de « résistance »

Dina Abi-SaabLa Libanaise Dina Abi-Saab, correspondante de France 24 à Genève depuis février 2016, couvrait les questions liées à l’ONU, y compris les sujets impliquant Israël. Sur les médias sociaux, elle a fêté les roquettes du Hamas tombant sur la population civile israélienne les qualifiant de « résistance » ; elle a accusé l’immigration juive en Israël (« Palestine ») d’être à l’origine de tous les problèmes au Moyen-Orient ; elle a qualifié de « martyr » Omar Abu Leila, qui a assassiné un civil juif, en le; et elle a comparé le bombardement par l’armée israélienne de tours vides à Gaza – dont les occupants ont été évacués après avoir reçu un préavis de l’armée – aux attaques terroristes du 11 septembre.

 S’adressant directement à Israël, elle a déclaré « Nous t’éradiquerons, Israël ».

Sharif Bibi. Les posts du Libanais Sharif Bibi, lui aussi correspondant de France 24 depuis février 2014, sont du même ordre que ceux de se collègues, mais ils sont moins nombreux et plus espacés dans le temps.  Il a tweeté : « Oyez – oyez – oyez – de la vue du sang des martyrs – de l’effort des révolutionnaires rouges – nous t’éradiquerons, Israël, de tes [propres] racines ».

 Bibi parle d’Israël en le qualifiant d’« entité sioniste » et a également évité de prononcer le nom d’Israël en citant des individus et des institutions « sionistes ».

La lutte contre les discriminations

France 24. A la suite de l’enquête de CAMERA, la rédaction de France 24 a rappelé « l’attachement de toutes ses antennes à lutter contre toute forme de discrimination » et a ouvert un « audit sur ces faits présumés ». France 24  a aussi annoncé que « les quatre journalistes concernés ont été suspendus d’activité dans l’attente des résultats de l’audit ». Le communiqué rappelle qu’il existe une « charte déontologique » et que « les journalistes du groupe, lorsqu’ils publient sur des blogs, forums, sur les réseaux sociaux et tout espace dédié à l’échange public d’informations, doivent veiller « au respect des règles professionnelles et déontologiques (…) et à ne pas violer les valeurs d’éthique, d’indépendance et d’impartialité de l’entreprise (…) ».

BTA