Affichage des articles dont le libellé est Dieudonné. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Dieudonné. Afficher tous les articles

dimanche 17 septembre 2023

Comme Christophe Chalençon Dieudonné serait prêt à aller en taule.


Dieudonné : ordures et pourritures l'ont souvent passionné...
 

 

"Dans cette vidéo Dieudonné ment encore. La location du Zenith lui sera remboursée et ce n’est pas 50000 euros mais 25000 e environ….Il pourra ainsi me donner la pension alimentaire qu’il doit à ses enfants au lieu de faire croire qu’il ne peut les nourrir à cause de ses interdictions. La raison du blocage ( chantage) de la pension est que je n’ai pas adhéré au fonctionnement de la société de prod de la plume ou je suis actionnaire et ou Dieudonné a mis son fils Noe Mbala en gérance. Gérant de paille encore une fois. Il y a encore 15 j Dieudonne était sur les plages du Cameroun et avant cela en Turquie ou il a fait installer son fils Merlin Mbala pour ses affaires de crypto et IA etc… en France Dieudonné possède de nombreuses maisons et son ex femme et moi sommes prêtes à tout vendre ou tout donner au fisc au lieu de nous bloquer dans son système sectaire. Quand à ses appâts #Corleone ou #Medine il n’a honte de rien… il est où son pardon ? Et le Chapeau ? Et les coulisses ou il n’assume rien de ce qu’il nous a fait subir ? Non il préfère continuer sa destruction souterraine. En attendant Lundi j’ai un RDV avec une équipe médicale pour la situation familiale… mes enfants sont en souffrance … je ne peux pas remplacer le père…Dispositif discret mais dispositif quand même, ce samedi, du côté de Saint-Lubin-de-la-Haye. Une patrouille de gendarmerie de la compagnie de Dreux a été chargée de contrôler les véhicules se rendant à la propriété de Dieudonné."

 Noémie Montagne.


Comme Christophe Chalençon Dieudonné serait prêt à aller en taule. C'est ce qu'il déclare dans cette vidéo.

Aidons-le à exaucer son vœux !

Hier soir avait lieu une remise de "Quenelles" à Freeze Corleone et Médine lors de la réunion antisémite organisée par Dieudonné.

 

 

Dispositif discret mais dispositif quand même, ce samedi, du côté de Saint-Lubin-de-la-Haye. Une patrouille de gendarmerie de la compagnie de Dreux a été chargée de contrôler les véhicules se rendant à la propriété de Dieudonné.

Spectacle de Dieudonné interdit : les spectateurs seront-ils remboursés ? «Quoi qu’il arrive nous jouerons au Zénith le 14 et si ce n’est pas au Zénith il y aura un plan B, un plan C… On a plein de plans», lance Dieudonné dans une vidéo qu’il vient de diffuser en réponse au rejet de son ultime recours contre l’arrêté préfectoral lui interdisant de se produire sur les planches de la grande salle parisienne, comme c’était prévu jeudi 14 septembre. Bravache, le multicondamné pour sa haine des juifs annonce même que la billetterie est toujours ouverte : «Il ne reste plus que quelques places», appâte-t-il. Comme si, et alors qu’on voit mal comment il pourrait dégoter un lieu de l’envergure du Zénith à la dernière minute, l’homme cherchait à gonfler le résultat de ce qui ressemble de plus en plus à une opération financière juteuse.

Dieudonné va également devoir désormais gérer la question du remboursement des milliers de billets déjà vendus. Selon nos informations, c’est bien par le biais de son site dieudosphère.com que la commercialisation des places a été organisée. Un site toujours tenu par les Productions de la Plume, sa société de production historique, et dont le gérant est en outre son fils Noé MBala MBala.

De source sûres seules 5/100 du public demande un remboursement, les autres sont fans, ils assisteront à une des prochaines représentation de leur Gourou antisémite préféré, ou laisseront tomber et se la "prendront bien profond". LOL!

BTA

jeudi 14 septembre 2023

Dieudonné à Auschwitz avec le chapeau du négationniste Robert Faurisson !





Tout le monde à entendu parler du faux "Pardon" de "M'balade M'balade" et de son voyage à Auschwitch, au cours duquel, il partait se recueillir accompagné de son grouillot déluré Francis Lalanne et du directeur d'Israel Magazine.


L'aigrefin Dieudonné a toujours su manipuler, humilier, rabaisser, insulter sous prétexte et couvert d'humour. Mais quelque part ce n'est rien à côté de sa perversité. Manipulateur hors paire il a su rouler dans la farine André Darmon rédacteur d'Israel Magazine comme son pote SDF Francis Lalanne.  Ci-dessus nous l'apercevons faisant le kaddish (prière des morts) entouré de ses nouveaux amis. 

C'est là que la perversité du vieux gourou entre en scène. Comme vous pouvez le constater il porte un chapeau. Vous me répondrez, "jusque là rien d'anormal, lors des prières les juifs portent une kippa ou un chapeau. Sauf que ce n'est pas là n'importe quel chapeau !

En y regardant de plus près, on s'aperçoit que ce dernier est bien trop petit. Dieudonné avait anticipé son coup. C'est avec le chapeau de Faurisson qu'il s'est rendu à Auschwitz !



Lors de son testament Faurisson légua son chapeau au petit Judas, fils de Dieudonné. le pervers manipulateur s'empressait alors de prendre en photo Judas coiffé du chapeau du négationniste. Cette photo fut prise le 28 aout 2019 dans le bureau du gourou antisémite.  


Tout était calculé; sa perversité n'a aucune limite. Partir à Auschwitz avec un objet appartenant à un tel monument du négationnisme, le tout avec la prétention de mea-culpa, quelle "belle" quenelle ! Lors de cette dernière outrance croyez moi il jubilait et prenait son pied, satisfait de ce nouveau pied de nez antisémite. Nous ne savons pas si cela est condamnable en soi mais demandons des sanctions exemplaires pour cet individu sans foi ni lois, aux vues de ce fait attestant de la facticité de son mea-culpa d'enfumage.
Et voici la vidéo de cette triste farce ! 
Dieudonné avait tout prévu, dans son sac, le chapeau du négationniste Faurisson




BTA



vendredi 2 juin 2023

« La photo du maréchal Pétain dans son salon » : révélations sur la prétendue repentance de Dieudonné

 


Article de Christel Brigaudeau

"Dieudonné biche. Samedi 27 mai, le maire de Nice, l'ex-LR Christian Estrosi, a offert malgré lui une exposition bienvenue au comédien controversé, en opposant un arrêté d'interdiction à son spectacleprévu dans sa commune. L'intéressé a répliqué en disant vouloir « tendre la main » à son ennemi. L'incident sera une pierre de plus, sur le chemin sinueux de son come-back.


L'humoriste de 57 ans, à la barbe grisonnante, prépare son retour depuis des mois, sifflotant l'air de la repentance à qui veut bien l'écouter. Selon nos informations, cependant, le multirécidiviste de la haine raciale et de l'antisémitisme n'aurait pas refait sa déco. En janvier, « il avait toujours la photo du maréchal Pétain dans son salon », cafte un ancien proche.

« Je reviens doucement, mais sûrement »

Le mardi 16 mai, il faisait coucou aux caméras à Genève, devant le tribunal où comparaissait pour viol l'islamologue controversé Tariq Ramadan. Dieudonné y était entendu comme témoin. Il en a profité pour se camper devant les micros en « une voix qui compte », « comme celle de Tariq », pour « les personnes d'origine africaine qui souffrent ».


En janvier, il adressait à un journal franco-israélien confidentiel, Israel Magazine, une lettre ouverte demandant « pardon » aux juifspour ses dérapages réitérés. La semaine dernière, la même revue publiait une photo du comédien en veste polaire, bras dessus bras dessous avec Francis Lalanne devant l'entrée du site de l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz (Pologne). Contacté, le directeur de la publication, André Darmon, « croit à la sincérité de la démarche », même s'il regrette « que Dieudonné n'ait toujours pas vidé son site Internet des contenus problématiques. Il dit que ça prend du temps... »


C'est ainsi drapé dans les habits du pénitent que Dieudonné se produira en septembre avec le barde antivax, sur une tout autre scène que celles, confidentielles, auxquelles il avait habitué son public. Il prépare le Zénith de Paris. Le contrat de location de la salle est signé et, même si une interdiction par la préfecture de police de Paris reste possible, les billets sont en vente. « Je reviens doucement, mais sûrement », a annoncé avec gourmandise l'acteur, dans une vidéo publiée il y a un mois à l'attention de ses fans.


« J'ai essayé aussi de mettre en garde Francis Lalanne »


« Il veut sortir du cachot, il a profité du fonds de commerce de l'antisémitisme un temps, c'est indéniable, mais cette page est tournée », assure l'avocat du comédien, Me Emmanuel Ludot. Sur le plan judiciaire « toutes ses condamnations civiles sont payées » et Dieudonné a demandé un aménagement de la peine de deux ans de prison fermeà laquelle il a été condamné en 2019 et qu'il n'a toujours pas purgée.


La ficelle du grand pardon semble épaisse. Tellement, qu'elle fait bondir d'anciens membres de sa garde rapprochée, des intimes qui n'avaient jamais parlé. « Je suis en colère... Des gens vont y croire, alors que je sais que sa repentance est totalement fausse », confie au téléphone Sébastien (le prénom a été changé), un ex-employé qui a claqué la porte après des années de services dévoués. « J'ai envoyé des messages pour prévenir que c'est un menteur, j'ai essayé aussi de mettre en garde Francis Lalanne... Mais lui est comme possédé. Je l'étais aussi. Il faut comprendre que Dieudo est très fort pour jouer un rôle. Quand on est dans son monde, on a l'impression de bosser pour Jésus Christ », poursuit ce repenti.


Pour la première fois, comme Sébastien, plusieurs membres de son clan, dont ses deux ex-compagnes, Marine Lutinier et Noémie Montagne, ont accepté de sortir du bois pour raconter, de l'intérieur, le système Dieudonné. Un univers « à tout le moins clanique », résume l'avocat de Noémie Montagne, Me Alex Buchinger.


« Il a une véritable haine des femmes »


Marine, la première épouse, avait 18 ans quand elle a rencontré ce « petit loulou de banlieue » au verbe haut. Il avait 23 ans, faisait un peu le commercial, un peu le comédien, aux côtés de son copain d'enfance Élie Semoun. L'ascension sera fulgurante sur les planches. Pour Marine, qui arrête ses études, c'est une descente aux oubliettes.


« Un système s'est très vite mis en place où je me suis retrouvée avec trois enfants dont il ne s'occupait jamais, sans boulot, à la maison, et progressivement, je subissais des dégradations morales constantes, retrace-t-elle. Pour lui, j'étais moche, je ne servais à rien, je n'arriverais jamais à rien... Il a une véritable haine des femmes ». Elle a plié bagage en 2006, et a commencé une thérapie de dix ans.


Noémie Montagne raconte un enfermement similaire, l'épuisement d'élever quatre enfants (nés en quatre ans), mais aussi l'engrenage d'un système économique et financier dont les rouages la broient encore aujourd'hui.


La jeune mère a servi de prête-nom, propulsée gérante de sociétés, cheffe de tous les comptes (et de toutes les factures), et paratonnerre de toutes les embrouilles provoquées par son mari. « Lui, sur le papier, n'apparaît nulle part. En réalité, je ne contrôlais rien », résume-t-elle, dans une interview exclusive accordée au Parisien - Aujourd'hui en France.


« Quand j'ai été embauché là-bas, j'ai découvert des gens coupés du monde »


Un an après leur rencontre, le couple a quitté Paris : Dieudonné a installé son fief dans un décor bucolique, à la lisière entre Normandie et Île-de-France. Dans le village du Mesnil-Simon (Eure-et-Loir), se trouve le vaste domicile familial, avec piscine intérieure et salle de jeux. Dans le salon, au-dessus de la cheminée, trône une huile représentant un Dieudonné riant aux éclats. D'autres portraits ornent les murs, ainsi que des sculptures d'ananas. Le fruit, référence antisémite à sa chanson « shoah-nanas », décore aussi son compte Twitter, dont il a récemment retrouvé la jouissance.


Peu d'employés accèdent aux appartements privés du patron. C'est à 10 km de là, à Saint-Lubin-de-la-Haye, que Dieudonné fait tourner son monde dans une propriété immense abritant des bureaux mais aussi des logements. Une partie des salariés - dont le nombre a fluctué au cours des années - vit à demeure, avec leurs familles. Le soir, on boit souvent du champagne, et les paroles du grand manitou.


Sébastien, cet ancien employé qui avoue s'être « accroché » à Dieudonné comme à une bouée de sauvetage, après une longue dérive personnelle, a vécu là plusieurs années, forçat volontaire de la dieudosphère. « Son côté en marge et antisystème me plaisait », raconte-t-il. « Je me sentais missionné, et, du coup, je me voilais la face sur beaucoup de choses, notamment sur l'antisémitisme », regrette l'ex-salarié, qui désormais désigne son ancien patron sous le sobriquet de « Dieudonné M'blabla » pour sa propension à adapter son discours à son auditoire.


L'homme-sandwich de la haine antisémite, agitateur en vue de l'extrême droite à la ville, semble, à la campagne, un homme d'affaires avant tout. Il assomme de projets des équipes composées de fans, d'amis, et de membres de la famille. « Quand j'ai été embauché là-bas, j'ai découvert des gens coupés du monde qui ne comprenaient pas du tout ce que Dieudonné représentait à l'extérieur. J'avais l'impression d'être dans un asile peuplé de schizophrènes, et complètement décalé avec mes convictions », s'étonne encore « Joe le corbeau », de son pseudonyme, un admirateur politisé et convaincu, issu tout droit de la mouvance complotiste. Il a été condamné en 2016 pour incitation à la haine. « Dieudonné, ajoute-t-il, ne s'entoure que de gens qui ne comprennent rien. »

« Dieudonné a fait arrêter l'école à deux de ses fils, à 13 et 14 ans »

« En réalité, toutes les personnes qui approchent du cercle de Dieudonné finissent par travailler pour lui », constate Noémie Montagne. Ainsi de la baby-sitter des enfants, recrutée pour s'occuper du merchandising de la société E-Quenelle. Ainsi de plusieurs membres des familles de Marine Lutinier et de Noémie Montagne, qui ont tourné le dos à leur parente, le jour où elles ont choisi de sortir du clan.


« Pour les gens de ma famille, j'étais celle qui avait », déplore Marine Lutinier. Sur les trois enfants du couple, les deux garçons sont revenus à l'adolescence vivre chez ce père qui assurait que « l'école ne sert à rien » et leur faisait miroiter une vie plus drôle à ses côtés. « Dieudonné leur a fait arrêter l'école, à 13 et 14 ans, et a fait croire aux autorités qu'ils étaient scolarisés au Cameroun. Je l'ai signalé à la gendarmerie », raconte l'ex. Les deux jeunes hommes travaillent toujours auprès de leur père, dont les affaires ne se limitent ni à la France, ni au monde du spectacle."

Tout sur Dieudonné. Sa haine, ses arnaques, ses procès...: https://www.balancetonantisemite.com/search/label/Dieudonné

BTA

lundi 17 avril 2023

Dieudonné indésirable dans les Yvelines : la préfecture interdit son spectacle à Mantes

L’humoriste controversé Dieudonné devait se produire discrètement dans le secteur de Mantes (Yvelines) jeudi 13 avril 2023. La représentation a été interdite par la préfecture.

Dieudonné n’est pas le bienvenu dans les Yvelines. Il y est même indésirable pour les autorités. L’humoriste controversé était attendu, jeudi 13 avril 2023, dans un endroit tenu secret dans le secteur de Mantes, pour jouer Foutu pour foutu, son dernier spectacle, avec lequel il sillonne la France en catimini depuis novembre 2022.

L’entrée en scène de l’artiste persona non grata était programmée à 20 h. Le lieu exact devait être, comme il est de coutume, communiqué par SMS au plus tard quelques heures avant la représentation aux titulaires d’un billet (39,90 € la place), réservé sur Dieudosphère, le site officiel de Dieudonné.

le maire de Mantes-la-Ville a été interpellé sur la possible venue de Dieudonné dans sa commune.
le maire de Mantes-la-Ville a été interpellé sur la possible venue de Dieudonné dans sa commune. (©capture)

Après un signalement de l’Observatoire juif de France

Un arrêté préfectoral en date du 12 avril 2023 a coupé l’herbe sous le pied de l’ancien complice d’Élie Semoun. À la suite d’un signalement de l’Observatoire juif de France (OJF) en début de semaine, le préfet Jean-Jacques Brot a pris la décision d’interdire la représentation.

Le représentant de l’État a notamment considéré que « Dieudonné Mbala Mbala fait l’objet de plusieurs condamnations pénales, dont certaines définitives, pour des propos à caractère antisémite, qui incitent à la haine raciale ».

Les motivations du préfet des Yvelines

Pour motiver son arbitrage, le préfet des Yvelines s’est appuyé, entre autres, sur une décision du Conseil d’État qui « a admis la légalité de l’interdiction, par l’autorité de police administrative, d’un précédent spectacle en raison de propos et gestes à caractère antisémite, incitant à la haine raciale et faisant l’apologie des discriminations, persécutions et exterminations perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale ».

Au regard également des « des nombreux propos outrageants, haineux, conspirationnistes, homophobes et antisémites » contenus dans son nouveau spectacle, l’autorité préfectorale a finalement estimé « qu’il [existait] un risque élevé que soient à nouveau tenus […] le 13 avril des propos constituant une incitation à la haine ou à la violence, relativisant ou faisant l’apologie de la Shoah ».

«Des propos de nature à porter atteinte à la dignité de la personne et, dès lors, de troubler gravement l’ordre public L’interdiction […] constitue une mesure adaptée, nécessaire et proportionnée pour prévenir tant la survenance de troubles que la commission d’infractions pénales. »

Conclusions de l'arrêté préfectoral

L’Observatoire juif de France bien informé

Dieudonné aurait pu passer entre les mailles du filet si « des informations suffisamment précises » n’étaient pas parvenues jusqu’à l’Observatoire juif de France. « On collabore avec des gens qui surveillent la Toile, explique René Lévy, le président de cette vigie de lutte contre l’antisémitisme, joint par 78 actu. Les villes annoncées sur son site sont souvent des leurres et les lieux sont réservés par des prête-noms. On arrive rarement à savoir avant où se déroulera exactement le spectacle. »

« Là, c’était moins flou, et c’est pourquoi nous avons immédiatement saisi la préfecture des Yvelines, mais aussi les maires de Mantes-la-Jolie et Mantes-la-Ville. »

René Lévyprésident de l'Observatoire juif de France

L’artiste voulait-il revenir au Palais Majorelle ?

C’est en effet dans l’une de ces deux communes, d’après les informations arrivées jusqu’à l’OJF, que Dieudonné devait se produire. À Mantes-la-Ville, la localisation était encore plus précise. C’est au Palais Majorelle, une salle de réception réputée, que Foutu pour foutu pouvait être présenté.

L’humoriste connaît très bien le lieu. C’est là qu’il a joué Gilets Jaunes le 7 novembre 2019. Devait-il y revenir ce 13 avril 2023 ? « Nous avons été contactés il y a quelque temps par une femme qui voulait savoir si la salle était libre à cette date, raconte la responsable du Palais Majorelle. On a parlé des tarifs. Elle ne nous a jamais rappelés. »

« Par contre, peu de temps après, on a reçu un appel d’un homme qui voulait savoir si un spectacle de Dieudonné avait bien lieu le 13 avril. Il avait vu ça sur les réseaux. Je n’ai plus eu de doute quand j’ai reçu cette semaine un appel des RG (Renseignements territoriaux, N.D.L.R.) puis de la Ville de Mantes-la-Jolie. »

La responsable du Palais Majorelle, à Mantes-la-Ville

Loin d’imaginer qu’il s’agissait de Dieudonné

« Dieudonné est déjà venu deux fois chez nous, malgré nous, poursuit la responsable du Palais Majorelle. En 2019, et je crois en 2017. Les réservations avaient été faites par les Productions de la Plume (qui s’occupent des intérêts de Dieudonné, N.D.L.R.). Nous étions loin de nous imaginer que c’était pour Dieudonné. La salle est réservée pour des mariages, des repas, des spectacles. »

« Nous n’avions pas fait le rapprochement. Le soir du spectacle, on s’était retrouvés devant le fait accompli. »

Responsable du Palais Majorelle, à Mantes-la-Ville

Le combat continue…

L’Observatoire juif de France a salué, dans un communiqué, la décision du préfet des Yvelines, « une mesure préventive afin de protéger notre communauté contre les discours et comportements haineux d’une personne connue pour son historique de récidive ». « Nous agissons toujours dans le cadre de la loi, ajoute René Lévy. Le combat contré Dieudonné continue et n’est pas près de s’arrêter. »

Dieudonné a-t-il vraiment renoncé à se produire dans le Mantois ?

Une question subsiste ? Dieudonné a-t-il renoncé pour autant à venir jouer son spectacle dans le Mantois ? Les annonces d’une représentation à Mantes-la-Jolie ou Mantes-la-Ville étaient-elles des leurres destinés à brouiller les pistes, afin d’échapper à la surveillance et aux contrôles des autorités ? Seuls l’intéressé, ses proches et son public ont la réponse.


Sourcehttps://actu.fr/ile-de-france/mantes-la-jolie_78361/dieudonne-indesirable-dans-les-yvelines-la-prefecture-interdit-son-spectacle-a-mantes_58955401.html


BTA

vendredi 14 avril 2023

« Les chambres à gaz n’ont jamais existé » : Dieudonné condamné définitivement pour antisémitisme en Suisse

 


Cette décision du tribunal de Lausanne, rendue publique ce vendredi 14 avril, vient s’ajouter à de multiples autres condamnations, confirmant que l’antisémitisme est le fonds de commerce d’un individu tentant de se cacher derrière un rôle d’acteur.

Nouvelle condamnation pour Dieudonné. Une nouvelle fois pour «discrimination raciale», antisémite précisément. Le tribunal fédéral de Lausanne, en Suisse, a rendu publique ce vendredi 14 avril sa décision confirmant la condamnation de l’histrion par un arrêté rendu le 16 mars. Dieudonné «ne peut pas se prévaloir de la liberté d’expression pour les propos tenus […] lors de spectacles […], selon lesquels les chambres à gaz n’auraient jamais existé», estime l’autorité helvétique. Qui confirme par ailleurs la condamnation pour injure envers la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (Cicad), ainsi que pour diffamation à l’encontre du secrétaire général de cette dernière, Johanne Gurfinkiel.

« Minimiser grossièrement l’Holocauste »

C’est lors de représentations d’un de ses spectacles, à Nyon et à Genève en 2019, que Dieudonné a tenu les propos incriminés. Il y interprétait un passager assis à bord d’un avion sur le point de s’écraser et qui proférait «des propos irrespectueux», souligne le tribunal fédéral de Lausanne. Et notamment cette phrase, lancée comme une confession : «J’emmerde tout le monde, les chambres à gaz n’ont jamais existé.»

« Les chambres à gaz n’ont jamais existé » : Dieudonné condamné définitivement pour antisémitisme en Suisse

Précédemment : https://www.balancetonantisemite.com/search/label/Dieudonné

BTA

samedi 25 mars 2023

Un ex-compagnon de route de Dieudonné se livre à coeur ouvert.


Nous vous l'annoncions le 21 mars dernier : coup fatal pour l'antisémite Dieudonné !

Dieudonné à nouveau poursuivi. Un ex-compagnon de route BALANCE TOUT...



Nous vous invitons donc à lire ces deux excellents articles publiés aujourd'hui à 15h00 par Pierre Plottu et Maxime Macé :

"Le «grand pardon» de Dieudonné à la «communauté juive» : le grand enfumage"

Plusieurs ex-proches de l’humoriste multicondamné remettent en cause la sincérité des excuses de l’histrion. Qui, dans son délire complotiste, espérerait en recueillir les fruits en pouvant à nouveau se produire dans de grandes salles de spectacle, notamment pour son show avec Francis Lalanne.

Dieudonne en juillet 2021 devant une tribunal à Genève. (Fabrice Coffrini/AFP)

« Moi, cette histoire de demande de pardon à la communauté juive, je n’y crois pas une seconde», affirme à Libération Hervé Houdemont. Ce Breton à la carrure imposante et à la barbe fournie a été pendant une quinzaine d’années l’homme à tout faire de Dieudonné. Celui qui le conduit. Qui joue la doublure pour les tests d’éclairage de ses spectacles. Qui fait parfois office de garde du corps. Un homme que l’humoriste antisémite appelle non sans une certaine emphase «mon frère». Cette pseudo-fraternité qui unit les deux individus, Hervé Houdemont a décidé d’y mettre fin mi-janvier, écœuré par les «magouilles», les «petites combines» et surtout les «mensonges» de Dieudonné.

Attablé à la terrasse d’un café rennais début mars, Hervé Houdemont, 47 ans, parle librement et sans gêne de son aventure avec Dieudonné, au point d’attirer les regards curieux des autres clients attablés sous un soleil clément pour la saison. Devant son café allongé, il raconte à Libé les quinze ans qu’il a passés au côté de l’humoriste multicondamné. «Au début, je croyais sincèrement qu’il n’était pas antisémite mais je pense qu’il l’est devenu : il est anti-tout ce qui ne va pas dans le sens de ses intérêts», juge-t-il.

« Gouroutique et sectaire »

Entre deux rires tonitruants, Hervé Houdemont explique avoir été d’abord un fan du duo formé avec Elie Semoun. Puis de Dieudonné seul après la séparation. Il aidait bénévolement avant d’être intégré plus étroitement à l’équipe, au point de devenir un maillon essentiel du «système Dieudo» que ce «repenti» décrit désormais comme «gouroutique et sectaire». C’est par exemple à lui que l’histrion a confié les rênes de Jungle party, un parc pour enfants installé en Eure-et-Loir lancé fin 2022 et dont l’activité avait «bien démarré». Hervé Houdemont y a investi sur ses fonds propres mais, lassé des coups fourrés, il a décidé récemment de claquer la porte.

Un des derniers dérapages nauséabonds de Dieudonné a pesé dans sa décision. A la mi-janvier, dans les pages d’un tabloïd israélien proche de l’extrême droite, l’ancien acolyte d’Elie Semoun se livrait à un étonnant mea culpa en direction de la communauté juive assurant «demander pardon» pour ses multiples saillies haineuses dont bon nombre l’ont conduit devant les tribunaux. «Je tiens également à demander pardon à toutes celles et ceux que j’ai pu heurter, choquer, blesser au travers de certaines de mes gesticulations artistiques. Je pense notamment à mes compatriotes de la communauté juive, avec lesquels je reconnais humblement m’être laissé aller au jeu de la surenchère», dit-il notamment dans cette lettre ouverte. «Surenchère», le mot est faible de la part d’un homme qui a par exemple fait monter sur la scène du Zénith de Paris en 2008 le négationniste Robert Faurisson. Ou encore déploré que le journaliste Patrick Cohen n’ait pas été exterminé lors de la Shoah…

Des propriétaires de salles trompés

Cette étonnante association entre Dieudonné et un journal israélien s’est faite par l’entremise de Francis Lalanne, affirme Hervé Houdemont, qui a assisté aux tractations en coulisses. L’ancien chanteur devenu une figure du complotisme hexagonal doit d’ailleurs bientôt se produire sur scène avec Dieudonné pour un spectacle intitulé la Cage aux fous. Une resucée de l’expérience avortée du show Foutu pour foutu que Dieudonné entendait organiser avec un Jean-Marie Bigard qui, s’il avait acquiescé à cette idée dans l’entre-soi d’un repas festif, n’a finalement pas donné suite… L’humoriste antisémite a bien lancé ce spectacle qu’il joue actuellement, seul. A près de 40 euros la place, il n’y a pas de raison de se priver. Quand bien même la réservation de salles en trompant le propriétaire, comme l’en accuse une gérante de Rennes, est en passe de lui attirer de nouveaux ennuis avec la justice.

Des stratagèmes pour duper les salles de spectacle

« La salle avait été louée via Internet par une société nommée Kamdo et pour la représentation d’un spectacle intitulé le Joker» censé se dérouler le 3 mars, raconte à «Libération» la mairie de Courbevoie (Hauts-de-Seine), encore indignée de ces méthodes. Et pour cause : derrière cette mystérieuse boîte de production se cachait en réalité Dieudonné qui, se sachant grillé, est prêt à tout pour produire son show la Cage aux fous en duo avec Francis Lalanne. Quitte à tromper son monde. C’était sans compter la vigilance de la municipalité, qui gère l’espace en question, et du maire Jacques Kossowski (LR) qui a immédiatement pris un arrêté interdisant la représentation et soulignant «le caractère antisémite» du pseudo-comique. La police attendait donc sur place. Le même stratagème avait été employé une semaine plus tôt près de Rennes où, selon le propriétaire, Dieudonné a également réservé une salle en usant d’un faux nez. Mais il a cette fois réussi son coup. A quel prix ? Le parquet de Rennes a décidé d’ouvrir une information judiciaire pour «vérifier si des manœuvres éventuellement caractéristiques du délit d’escroquerie auraient pu être employées par les intervenants de [la] société» Kamdo, réservataire. Un nouveau front judiciaire qui s’ouvre pour Dieudonné ?

Bigard out, Dieudonné s’est donc rabattu sur l’inénarrable chanteur aux cuissardes. Le binôme a déjà prétendu avoir réservé le Cirque d’hiver à Paris pour le 7 avril prochain, information bien vite démentie par la direction de la célèbre salle de spectacle. Pis, Francis Lalanne a annoncé dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna qu’ils comptaient se rendre au camp d’extermination d’Auschwitz pour «faire la prière des morts», censée n’être prononcée que par des croyants de la communauté juive. Contacté, le chanteur confirme que ce «voyage à Auschwitz aura bien lieu au printemps, ainsi que d’autres allant dans le même sens». Idem pour Dieudonné, via son avocat maître Emmanuel Ludot. Nouvelle provocation, que d’aucuns jugeront sans doute motivée par l’antisémitisme.

« Juste pour faire de l’argent »

De nombreuses personnalités du monde du spectacle, et notamment l’ancien acolyte de Dieudonné, Elie Semoun, ont fait part de leur scepticisme quant à la réalité et la sincérité de ce mea culpa. Pour Hervé Houdemont, la question est tranchée. «Avec cette demande de pardon, Dieudonné espère pouvoir recommencer à faire des grandes salles, des Zénith, l’Olympia…» juge-t-il. Selon lui, Dieudonné serait persuadé que la communauté juive, supposée toute puissante, l’empêche de faire du business et que s’il arrive à faire croire à la sincérité de ses excuses, tout rentrera dans l’ordre. Voire, assure Hervé Houdemont, que «s’il se met les juifs dans la poche, il échappera à ses poursuites». Le conseil de Dieudonné, Me Ludot, affirme pour sa part que «sans doute des personnes physiques ou morales (sont) effrayées par la perspective du pardon (de son client) susceptible d’entraîner la disparition d’un ennemi confessionnel».

Un autre proche de Dieudonné tient le même discours. «Il n’y croit pas une seconde, explique cette source. C’est juste pour faire de l’argent.» Et de nous présenter un SMS que lui a envoyé Dieudonné : « En 2024 je ferai un spectacle qui va cartonner (deux millions de chiffre d’affaires).» En tirant sur sa cigarette électronique, Hervé Houdemont tranche : «Je veux dire à Dieudo : si tu veux te faire pardonner, il doit y avoir la justice avant car tu as fait du mal à beaucoup de gens. »


Sourcehttps://www.liberation.fr/societe/le-grand-pardon-de-dieudonne-a-la-communaute-juive-le-grand-enfumage-20230325_GMW6F2HNRNANXE26U65QYCI2NM/?redirected=1


Soupçons de fraude, détournement et manipulation : le système Dieudonné dans le collimateur du fisc.


Selon les éléments consultés par «Libération», l’humoriste antisémite multicondamné pourrait devoir plus de 600 000 euros à la suite d’un premier contrôle fiscal. D’anciens proches attestent d’un système de dissimulation mis en place par ce boutiquier de la haine pour échapper à la justice.

C’est potentiellement un système de détournement de fonds, d’abus de bien social et de montages pour échapper à l’impôt que l’administration fiscale semble avoir mis au jour en contrôlant la société de production de Dieudonné M’Bala M’Bala, les Productions de la plume, selon des documents que Libération a pu consulter. Ces éléments, ainsi que plusieurs témoignages de proches de l’humoriste antisémite multicondamné, montrent que le business de ce boutiquier de la haine est particulièrement rentable. Mais aussi qu’il fait tout pour n’apparaître nulle part, contrôlant ses affaires dans l’ombre.

Un simple contrôle fiscal pourrait bien coûter plus de 600 000 euros à Dieudonné, pour une seule de ses nombreuses entreprises et pour l’exercice courant du 1er octobre 2018 au 30 septembre 2019… L’entreprise les Productions de la plume déclare perdre de l’argent de manière récurrente, ce qui lui permet ainsi de ne pas être imposable. Problème : après analyse des chiffres pour l’exercice 2018-2019, l’administration fiscale a radicalement recalculé le résultat de la société. 1,5 million d’euros de bénéfice avant impôt, alors qu’elle avait déclaré 200 000 euros de pertes… Un petit exploit qui n’a rien d’un travail d’orfèvre et tout du taillage à la serpe grossier, soulignent deux avocats fiscalistes sollicités par Libé, et qui préfèrent rester discrets.

Des centaines de factures « non engagées dans l’intérêt de la société »

Plus d’un million d’euros auraient ainsi été escamotés grâce à deux lignes de compte pour le moins baroques, et d’ailleurs retoquées par l’administration. La première est une «provision pour risque sur perquisition» d’un montant de 535 083 euros qui apparaît «fantaisiste», s’étonne un des conseils interrogé par Libé. «Si une perquisition doit avoir lieu, c’est dans le cadre d’une enquête pénale contre les Productions de la plume et même là, la dénomination n’a pas de sens car le risque qui pèse sur l’entreprise, c’est la saisie et non la perquisition en elle-même», souligne un autre. «Fiscalement, ce risque éventuel pourrait ne pas concerner l’entreprise mais plutôt la personne de Dieudonné», qui n’apparaît pas dans les statuts de l’entreprise, analyse ce second interlocuteur. Même surprise à propos de la seconde ligne, qui concerne, elle, une «provision pour impôts n/d» (pour «non déductibles») de 474 427 euros. Traduction : prévoir ouvertement dans les comptes d’avoir à payer un rappel pour avoir déduit des impôts non déductibles… et s’en servir pour échapper à l’impôt. Vous avez dit téméraire ?

Les documents consultés par Libération contiennent également près d’une dizaine de pages de notes de frais et factures retoquées pour le seul exercice 2018-2019. Des dizaines de dépenses sans justificatifs pour près de 37 000 euros correspondant, du moins en apparence, à des frais en lien avec l’activité professionnelle de Dieudonné : l’entretien et les coûts de stationnement du bus qui lui sert à donner des représentations, des voyages en avion collant avec des dates de spectacles, des fournitures de bureau… Mais la procédure recense également des centaines d’autres factures, que l’administration estime «non engagées dans l’intérêt de la société». Au total, exactement 65 774,27 euros de frais non conformes. Des billets d’avion, des nuits d’hôtel, de la déco, des vêtements, des courses alimentaires même… autant de «charges correspondant à des dépenses de nature personnelle», estime le fisc.

400 000 euros de revenus distribués ?

Sans oublier 362 799,99 euros engagés pour un contrat de prestation conclu avec la société L’Esprit de la forêt, répartis en quatre factures s’étalant entre octobre 2018 et septembre 2019. Problème : aucun élément fourni par les Productions de la plume ne permet de «justifier du détail et de la réalité des prestations fournies», souligne l’administration fiscale. L’Esprit de la forêt devait «rechercher, identifier et sélectionner des lieux de spectacles» pour Dieudonné, selon le contrat de prestation. Or, l’entreprise les Productions de la plume «gère et organise depuis sa création des spectacles à l’aide de plusieurs salariés expérimentés» et sans avoir eu besoin jusque-là de faire appel à un prestataire, s’étonne le contrôleur. D’autant que ce prestataire est lui aussi contrôlé par Dieudonné en sous-main par l’intermédiaire de sa compagne de l’époque…

Ce sont ainsi plus de 400 000 euros de dépenses qui sont considérés comme «des revenus distribués dans la mesure où [ils] ne sont pas demeurés investis dans l’entreprise», détaille le fisc, qui invite la société à lui faire connaître le ou les bénéficiaires de cette somme sous peine d’une majoration de 100 % pour fraude. Et le contrôleur fiscal de préciser que « les dirigeants sociaux […] ainsi que les dirigeants de fait gestionnaires de la société […] sont solidairement responsables du paiement ».

Enquête

Bigard-Dieudonné: un faux spectacle aux airs de vraie arnaque

La procédure, encore en cours, a été gravée dans le marbre par un courrier envoyé le 22 décembre, afin d’éviter de «perdre» une année pour cause de prescription (qui s’établit à trois exercices pour ce type d’affaires). Et ce n’est probablement qu’un début, selon les deux avocats fiscalistes : des contrôles sont d’ores et déjà prévus pour les exercices 2019-2020 et 2020-2021. La procédure a été confiée à un «service d’élite» du fisc et, compte tenu de son ampleur, elle pourrait entraîner l’ouverture d’un volet pénal, selon les avocats.

Interrogé sur l’ensemble de ces éléments, Me Emmanuel Ludot, mandaté par Dieudonné, indique que son client «n’est pas en mesure de donner des explications qui sont strictement réservées à l’inspecteur en charge de la vérification» alors que «les délais de contestation sont en cours». Et d’ajouter : «Les affirmations péremptoires de l’administration fiscale, à supposer qu’elles soient exactes, sont contestées selon la procédure fiscale habituelle.»

Un système « sectaire »

Le regard de l’administration semble bien être tourné vers Dieudonné. L’homme de 57 ans n’est pourtant ni actionnaire ni gérant des Productions de la plume ou de l’Esprit de la forêt. En 2019, c’était alors son ex-compagne, Noémie Montagne, qui était aux commandes de la première. Aujourd’hui encore, elle dirige la seconde, tandis que Noé M’Bala M’Bala, le fils de Dieudonné, a repris la gérance de la première. Quant à leur actionnariat, il est formé de la même Noémie Montagne et de la propre mère de l’humoriste (qui possède la moitié des Productions de la plume). Mais la justice n’a pas de doutes sur le fait que le gérant de fait des deux structures est bien Dieudonné.

Dans un arrêt rendu le 25 juin 2021, la cour d’appel de Paris (le pourvoi en cassation de Dieudonné a été rejeté) a constaté qu’il avait pouvoir de signature et intervenait dans la gestion du personnel et le recrutement des Productions de la Plume. Autre élément pointé par la cour : c’est à lui qu’étaient remises les recettes des spectacles qu’il plaçait dans des coffres-forts découverts en perquisition au sein de sa très luxueuse résidence du Mesnil-Simon (Eure-et-Loir). Lui seul en détenait les clés. Cette procédure pour «fraude», portant sur un détournement d’un million d’euros issu des recettes de ses spectacles au théâtre parisien de la Main d’or entre 2009 et 2014, a valu à l’humoriste antisémite une condamnation à trois ans de prison (dont deux ferme) et 200 000 euros d’amende. Une peine plus lourde que celle de 18 mois de prison avec sursis dont a écopé Noémie Montagne, pourtant gérante. Une affaire dans laquelle elle «n’a pas été défendue», dénonce son nouvel avocat, maître Jean-Alex Buchinger. «On a voulu lui faire porter la responsabilité des dérives de Dieudonné alors que c’est une victime, parfois consentante certes, mais parce qu’elle était prise dans un système que je qualifierais de sectaire», assure-t-il.

« Il m’a demandé de sortir des enveloppes »

Noémie Montagne, qui a quitté le domicile conjugal avec ses quatre enfants depuis février 2018 mais dit être «restée sous emprise jusqu’en 2021» a décidé de porter plainte en octobre pour «escroquerie» et «harcèlement», révélait Libé. Selon ses dires, que recoupe la décision de la cour d’appel de Paris, si elle s’occupait bien de la gestion des entreprises, Dieudonné conservait le pouvoir final de décision sur tout. «Il s’est servi de moi, confie-t-elle. J’étais un fusible.»

Ce mode opératoire, permettant à Dieudonné de ne pas apparaître en première ligne de ses petites affaires, semble avoir été reproduit pour une autre société liée au multicondamné. C’est ce que soutient à Libération un autre «repenti» du système Dieudonné, membre historique de son premier cercle, et qui avait été placé à la tête d’une des entreprises de la galaxie M’Bala M’Bala. «Il m’a demandé de sortir de l’argent, des enveloppes», confie cette source, rappelant que le «boss» n’apparaissait pourtant pas dans l’actionnariat de l’entreprise, mais ne se privait pas de demander qu’on le tienne informé quotidiennement de la recette par SMS. Après des années de bons et loyaux services, ce proche dit s’être senti piégé lorsque, mi-janvier, Dieudonné lui a signifié que son fils Noé «allait reprendre la gestion». On lui demandait, assure-t-il, de faire sortir de l’argent illégalement tout en le privant de la gérance d’un business prometteur, le laissant seul responsable aux yeux de la justice. «C’est sa méthode : il utilise les gens, que ce soient ses fans ou ses proches, à seule fin d’enrichissement personnel et pour se couvrir.»

Une pratique courante, nous confie une autre ex-proche impliquée dans la myriade d’entreprises tenues par l’humoriste. Près d’une dizaine de boîtes sont liées à son activité de spectacles, de la billetterie au merchandising en passant par le SAV, mais aussi de plus surprenantes entreprises basées à l’étranger commercialisant des cryptomonnaies. «C’est lui qui a la main sur l’argent, lui qui le distribue sous forme d’enveloppes», nous dit cette source.

Bis repetita ?

Le schéma se perpétue depuis une bonne dizaine d’années, Dieudonné n’hésitant pas à sacrifier une entreprise en prise à des déboires judiciaires, pour la faire renaître sous un autre nom. Ainsi de Bonnie Productions (du prénom de sa première fille), son ancienne boîte de production dont il était l’officiel gérant, radiée du greffe de Paris en 2016 et remplacée par les Productions de la plume. Et de Kamdo, constituée en septembre 2022 ? Sise à la même adresse que la quasi-intégralité des entreprises liées à l’humoriste, dans ses locaux professionnels de Saint-Lubin-de-la-Haye (Eure-et-Loir) – pour des «questions pratiques» selon son avocat Me Ludot –, à quelques kilomètres de son domaine du Mesnil-Simon, cette nouvelle née déclare une activité de «vente de billets spectacles, ventes de produits dérivés, ventes et locations VOD, gestion de droits d’auteur et agent artistique».

Des domaines qui recouvrent largement ceux des Productions de la plume. La gérante et associée unique de Kamdo est une certaine Camille L. qui ne serait autre, selon nos informations, que la nouvelle compagne de Dieudonné. Ce que ne conteste pas maître Ludot. L’entreprise – dont le nom est la contraction de «Camille» et «Dieudo» – a notamment la responsabilité de produire le nouveau spectacle de l’ancien comparse d’Elie Semoun, en duo avec Francis Lalanne. Nouvelle gérante, nouvelle comptabilité… et bis repetita ? A moins que la justice ne s’en mêle." 


Sourcehttps://www.liberation.fr/societe/soupcons-de-fraude-detournement-et-manipulation-le-systeme-dieudonne-dans-le-collimateur-du-fisc-20230325_LO5WYDLAPFED7OHIUAXGUI7BUY/


PS: Dieudonné, nous te l'avions promis BTA tient toujours ses promesses.

La bise de toute l'équipe.

BTA



dimanche 19 février 2023

Nouvelle escroquerie de l'antisémite Dieudonné M'Bala

 

Sur le plateau de Cyril Hanouna, Francis Lalanne fait la promotion de son spectacle commun avec Dieudonné. Il annonce une date unique au Cirque d’hiver et les tickets sont déjà en vente... sauf que la prestigieuse salle parisienne dément !

Le lundi 6 février sur le plateau de Cyril Hanouna le barde conspirationniste Francis Lalanne annonçait ses adieux prochains à la scène. Le 7 avril prochain il partagera l’affiche d’un spectacle intitulé « La cage aux fous » avec son « ami » Dieudonné pour une ultime date dans une prestigieuse salle parisienne : le Cirque d’Hiver de Paris.



Sacré programme... qui sent l'arnaque...

Les billets sont en vente directement sur le site de l’humoriste antisémite. Comptez tout de même 49,90 euros pour la soirée.

Grâce à la promotion offerte par la chaîne de Bolloré et les différents relais, notamment dans la presse people, les deux gus ont dû écouler un certain nombre de tickets... sauf que tout ça serait (encore) une arnaque.

Joint par StreetPress, le Cirque d’Hiver assure n’avoir signé « aucun contrat ni avec Dieudonné, ni Lalanne, ni aucune société de production qui pourrait travailler avec eux ». « Il y aurait bien eu des échanges » concède notre interlocuteur mais la salle de spectacle aurait décidé de « ne pas y donner suite » assure-t-il avant d'ajouter. « Et rien n’a été signé. Ils veulent nous forcer la main en mettant les places en vente. »





Une stratégie du forcing dont Dieudonné est coutumier

Pour ce nouveau spectacle avec Francis Lalanne on retrouve à l’organisation sa société habituelle, Les productions de la Plume, mais aussi par une de ses nouvelles boîtes créée à l’été 2022 : Kamdo Productions. Dieudonné a-t-il essayé de réserver la salle de spectacle via cette prod, incognito ? En 2021, il avait été condamné pour avoir donné des spectacles à Lille sous une fausse identité.

La fausse rédemption de Dieudonné

Sur le plateau de Cyril Hanouna, Francis Lalanne assure accompagner son « ami » dans sa démarche de rédemption vis-à-vis des gens « qui se sentent offensés par ce qu’il a fait ou dit, notamment dans la communauté juive ». Une séquence de communication ouverte début janvier, quand l’humoriste multi-condamné – notamment pour ses propos antisémites – avait publié dans le magazine d’extrême droite Israël Magazine, une première « lettre d’excuses ».






Aux vues des derniers éléments, nous pouvons donc penser à une escroquerie.

Ce n'est pas comme si le "spectacle" était  programmé dans une salle puis annulé pour X raisons. Cette manœuvre quasi-frauduleuse consistant à se faire remettre des fonds en sachant ne pas tenir ses engagements !





D'autres révélations à venir sur le gourou antisémite et escroc incontrit...

BTA tient toujours ses promesses.
La bise.

BTA




jeudi 12 janvier 2023

Dieudonné, ce bouffon opportuniste

Les fourberies de Dieudonné M’Bala M’Bala

Ce mardi 10 janvier 2022, Sur « Touche Pas à mon Poste » (TPMP), l’émission phare de la chaîne C8, qui se nourrit principalement de sujets scabreux et les traite d’une manière déplorable, l’inénarrable Cyril Hanouna a invité sur son plateau, l’avocat rémois de Dieudonné M’Bala M’Bala, Maître Emmanuel Ludot et le directeur de publication d’Israël Magazine, un journal franco-israélien qui ne se caractérise pas par son professionnalisme et son intelligence. Lors de cette émission, André Darmon vient expliquer pourquoi il aurait hésité mais a finalement décidé de publier un texte de Dieudonné dans son magazine. Sur son site Internet, sous le titre de « Dieudonné demande pardon à la communauté juive », Dieudonné se fend d’une lettre ubuesque où il écrit qu’il tient « à demander pardon à toutes celles et ceux que j’ai pu heurter, choquer, blesser au travers de certaines de mes gesticulations artistiques. Je pense notamment à mes compatriotes de la communauté juive, avec lesquels je reconnais humblement m’être laissé aller au jeu de la surenchère ». Surenchérissant, son avocat vient appuyer cette demande, en parlant d’une initiative dont il vante l’honnêteté et qui s’appuierait sur le modèle de la fête religieuse juive de Yom Kippour (le Grand Pardon), le jour le plus saint et le plus solennel de la religion juive consacrée à regretter les mauvaises actions et les mauvaises pensées qui ont été commises durant l’année écoulée et à demander pardon, à Dieu ainsi qu’à ses semblables, avec sincérité. Et, sur le plateau, le débat biaisé porte sur cette démarche. Faut-il permettre à Dieudonné d’adresser à la communauté juive des excuses et sont-elles sincères ?

Sauf que voilà, Dieudonné M’Bala M’Bala n’a pas à répondre de ses actes devant une quelconque religion ou au nom de quelconques préceptes religieux, mais devant la Justice de notre pays, seule habilitée à déterminer de sa culpabilité. Or, la justice française a condamné à plusieurs reprises ce multirécidiviste de la haine. Et ce n’est que devant la justice de notre pays, prononcée au nom du peuple français, que Dieudonné devra continuer de répondre des mots orduriers et qui ont été les siens. D’ailleurs et tout au long de ces années, de nombreux procès ont été intentés contre Dieudonné, dont plusieurs se soldent par des condamnations pour incitation à la haine raciale. Nous n’allons pas ici rendre compte de ces procédures judiciaires, tant elles sont nombreuses. Comme l’a rappelé un magistrat, lors d’une audience, son casier judiciaire est très fourni. Enfin et dans un autre domaine, en juin 2021, Dieudonné est condamné à deux ans ferme en appel pour abus de biens sociaux et fraude fiscale. Dernièrement, Noémie Montagne, son ancienne compagne, a porté plainte contre lui (mardi 25 octobre 2022). Elle l’accuse de « harcèlement » et d’ « escroquerie ».

Il était une fois, Dieudonné…

Il était une fois un jeune humoriste parmi les plus doués de sa génération. Pendant plusieurs années, de 1991 à 1997, le Franco-Camerounais Dieudonné M’bala M’bala est en tournée avec l’humoriste Elie Semoun. Un duo qui fonctionne bien. En même temps, Dieudonné bataille contre le Front national. C’est ainsi que, lors des législatives de 1997, Dieudonné se porte candidat à Dreux pour s’opposer à Marie-France Stirbois, représentante locale du Front national. Il est alors encensé par une partie de la gauche pour ses positions en faveur de la régularisation des sans-papiers ou du droit de vote des immigrés. Il est invité dans les émissions de radio et de télévision. Dieudonné plaît. Mais peu à peu il s’enferme, il catégorise, dénonce, puis stigmatise. Et un autre Dieudonné apparaît.

En 2000, Dieudonné se lance dans la réalisation d’un film sur le Code noir[1]. Il demande une aide à l’écriture au Centre national du cinéma (CNC), refusée en 2002. Selon Louis Sala-Molins, autre coauteur, le scénario était d’une « férocité totale », car « il fallait cogner », que le Français sache vraiment ce que fut sa politique négrière[2]. Mais voilà, très vite, Dieudonné impute ce refus aux prétendus « sionistes du CNC » qui pratiquent, selon lui, un « deux poids, deux mesures ». Un refus qui aurait été le déclencheur de ses prises de position ultérieures.

Il s’en expliquera d’ailleurs lors d’une interview qu’il accorde à Thierry Ardisson, dans son émission « Tout le monde en parle », sur France 2, le 11 décembre 2004. À L’animateur Thierry Ardisson qui lui demande « est-ce que vous n’auriez pas intérêt finalement à faire avancer la cause des Noirs plutôt que d’être l’ennemi de la cause sioniste ? », Dieudonné répond : « C’est sûr. Mais bon, tout a commencé avec ce projet de film sur le Code Noir, sur la traite négrière. Tout a commencé comme ça. Je vais voir les autorités de mon pays, le CNC, pour dire “Bon voilà je voudrais faire ce film”. Et là on m’envoie un courrier. On me dit : “Non. Ne faites pas un film”… Pourquoi ? Parce que c’est un sujet extrêmement délicat. 95 % des richesses aux Antilles appartiennent encore aux descendants d’esclavagistes. C’est un sujet difficile à ouvrir. Alors je leur dis : “Vous ne pouvez pas me dire ça. Vous avez financé tout un tas de films sur d’autres crimes contre l’humanité.”… Et là, j’ai compris que j’étais face à une sorte d’unicité dans la souffrance, face à la République, qui m’a extrêmement dérangée ». Mais dans son esprit, ce refus ne pourrait en aucun cas lui être imputable, quel que soit le scénario et sa « férocité totale ». Non, il lui faut un bouc-émissaire fantasmé, il est donc tout trouvé.

Dès lors, Dieudonné utilise un qualifiant (les sionistes) qui sert de repoussoir notamment dans les quartiers sensibles, mais aussi chez des arabo-musulmans, dans une partie de la gauche et à l’extrême-gauche. Mais, qui, dans sa langue, est utilisé à la seule fin de dénoncer les Juifs, dans leur globalité. Par ailleurs, ce choix – pour des raisons à la fois tactiques et politiques – est aussi la conséquence des procès perdus par Dieudonné. Celui-ci déclarait le 14 juillet 2005 sur le site des Ogres (aujourd’hui fermé) « Ben ! Je vous le dis (…) je ne prononce pas le mot Juif. Après mes différents procès, j’ai compris qu’il pouvait y avoir interprétation sur ce mot alors que sioniste, il n’y a pas d’interprétation possible[3] ».

En réalité, Dieudonné poursuit une stratégie que décrit Éric Marty, professeur à l’université Paris-VII[4]. En premier lieu, dénier la qualité de victimes aux Juifs en leur attribuant les signes de leurs propres bourreaux ; faire des Juifs les artisans du martyr noir et de l’esclavage ; se donner soi-même comme victime, en dénonçant le « lynchage » dont il se dit victime. Cet antisémitisme traverse également des mouvements radicaux noirs américains, les Black Panthers ou Nation of Islam, dont le chef est Louis Farrakhan[5]. Dieudonné tente de fédérer une communauté noire très dispersée, mais dont le ressentiment monte face à une République qui ne tiendrait pas ses promesses. Pour lui, les premières victimes du racisme sont les Noirs et les Maghrébins. Succès garanti dans certaines banlieues difficiles. C’est ainsi que la thématique du « tous pourris » imprègne ses spectacles.

Mais, c’est en décembre 2003, sur le plateau de « On ne peut pas plaire à tout le monde », le talk-show de Marc-Olivier Fogiel sur France 3, que son image médiatique commence sérieusement à se brouiller. Il interprète, en direct, un sketch polémique. Le visage masqué, il campe un colon israélien s’en prenant à Jamel Debbouze, présent autour de la table, qu’il qualifie d’« humoriste musulman », de « moudjahidine du rire ». Son personnage fait un salut fasciste, invitant les jeunes des cités à rejoindre « l’axe du bien américano-sioniste ». La provocation de trop. Lors du procès en première instance pour ce sketch, Dieudonné est encore soutenu par quelques personnalités, comme Robert Ménard, alors président de Reporters sans frontières ou l’ex-auteur des Guignols Benoît Delépine (de Canal+). Ce sont là d’éventuels témoignages de moralité. Mais, d’autres personnes assistent au procès, comme Ginette Skandrani, sexagénaire, environnementaliste alsacienne, foncièrement anti-israélienne, proche du négationniste Serge Thion[6]. Dans la salle, venu également le soutenir, Nouari Khiari, un militant connu pour ses violentes diatribes anti-israéliennes, animateur de manifestations des pro-voiles[7]. Nouari est également un proche de Farid Smahi, ex-conseiller régional FN d’Ile-de-France.

Et, les déclarations antisémites se multiplient alors. Dès lors, il n’est plus le bienvenu dans les studios. On ne veut plus l’inviter, on craint le scandale. La presse écrite hésite. Ses outrances provoquent des protestations. Des plaintes sont déposées. Or, en février 2005, à Alger, devant un public conquis, il se compare à Dreyfus et à Jésus, dessine le portrait d’une France où la parole serait interdite et où violer un bébé serait moins grave que de critiquer Israël[8]. Il jette en pâture certains noms (Patrick Bruel, Elie Wiesel, Bernard-Henri Lévy…) À l’issue de la conférence de presse donnée avant le spectacle, Dieudonné parle de la France, qu’il décrit en ces termes : c’est un « territoire occupé par le sionisme ». Il ajoute que « la Shoah est une pornographie mémorielle ».

Dieudonné et l’accusation de peuple déicide

A Alger, le 19 février 2005, dans le quotidien algérien L’Expression, Dieudonné affirme que « le sionisme, c’est le sida du judaïsme » : « Dire qu’on vit en France. Nous sommes des sous-citoyens. Nous n’avons pas les mêmes droits que les sionistes. Eux, dans une école, il suffit qu’un petit soit traité de sale Juif pour que tout le monde se lève. Pour moi, le sionisme, c’est le sida du judaïsme ». De jours en jours, Dieudonné radicalise un peu plus son propos et renforce définitivement son image d’antisémite. C’est ainsi également que le fiel du complotisme ne va plus le quitter, lorsqu’il est à l’étranger, en tournée dans un pays arabe et en Iran. Il en usera et il en abusera pour plaire à ses hôtes. Dieudonné cherche-t-il une consécration à l’étranger ? Oui, et c’est en Iran qu’il va la trouver. Il se rend en Iran et y rencontre le président Mahmoud Ahmadinejad. Là, Dieudonné participe à des interviews télévisées.

Lorsqu’il le peut et où qu’il soit, d’Iran en Syrie et de Syrie en Corée du Nord, il mène un combat contre le sionisme et les démocraties occidentales. Pour Dieudonné, le sionisme est une sorte de pieuvre tentaculaire qui dominerait le monde. Ce faisant, consciemment ou inconsciemment, il répercute les vieux mythes fondateurs de l’antisémitisme. Mais lorsqu’il parle du sionisme, Dieudonné ne veut pas seulement dénoncer une doctrine, et un nationalisme. Dieudonné y ajoute d’autres qualifications et considérations. Quoiqu’il se défende tactiquement d’être antisémite alors qu’il l’est, il voit dans cette dénonciation du sionisme, une expression commode, sorte de ramasse tout de substitution. Comme d’autres, avec cette dénonciation du sionisme, il prend tout ce qui l’arrange et qu’il veut délibérément et constamment dénoncer. Derrière le sionisme et l’État d’Israël, dans son esprit, se trouve forcément toujours le Juif, et toutes les représentations fantasmées et apocalyptiques autour du Juif. C’est ainsi que, par exemple, ce glissement sémantique a pu s’opérer le plus tranquillement du monde, lorsque Dieudonné est interviewé par la chaîne iranienne Sahar 1 en septembre 2011. Lors de l’entretien, Dieudonné lâche subitement que « le sionisme a tué le Christ » :

Sahar 1 : « Pourquoi le sionisme essaie tant de faire des crimes de par le monde ? »
Dieudonné : « C’est profondément une science du mensonge et une haine profonde de l’humanité. Il me semble que c’est une épreuve envoyée à l’Humanité, mais que nous allons dépasser. Le sionisme joue sur nos instincts les plus bas. Le sionisme partout où il arrive tente d’enlever les valeurs morales du pays (…) Il nous tente. C’est la tentation dont a parlé le Christ (…) Les valeurs islamiques arrivent partout dans le monde et c’est pour cela que le sionisme développe une communication islamophobe. Le sionisme a tué le Christ. C’est le sionisme qui prétendait que Jésus était le fils d’une putain (…) or, Jésus a annoncé la venue du prophète, euh… du messager ».

Cette qualification est ici appliquée sans la moindre hésitation et retenue, sciemment, pour rappeler dans l’imaginaire collectif ce vieux mythe. Car pendant des siècles, les chrétiens ont accusé le peuple juif d’être collectivement responsable de la mort de Jésus. C’est ce que l’on a appelé « l’accusation de peuple déicide ». Or, ce terme fait explicitement référence à la crucifixion de Jésus-Christ et porte une signification particulière, celle de « meurtrier de Dieu ». Dans cette interview, lorsque Dieudonné invoque le « sionisme » pour imputer aux Juifs la mort de Jésus et les malheurs de l’humanité, il parle abusivement et mensongèrement d’une idéologie, le sionisme, pourtant postérieure de quelque dix-neuf siècles à la mort de Jésus.

Dieudonné, le négationnisme et Robert Faurisson

Mais, surtout, Dieudonné a un grand ami, le négationniste Robert Faurisson. Le 28 décembre 2008, au Zénith de Paris, Dieudonné remet à Faurisson « un prix de l’infréquentabilité et de l’insolence » devant 5.000 spectateurs et le gratin de l’extrême droite. Jean-Marie Le Pen est accompagné de son épouse Jany et de sa fille Marie-Caroline, ainsi que Patrick Bourson, l’associé du leader frontiste dans une affaire de champagne. Dans la salle, l’essayiste Alain de Benoist, Dominique Joly, un conseiller régional FN élu sur la liste de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, un ancien dirigeant du GUD, et Marc Georges, alias Marc Robert, coordinateur de la campagne de Dieudonné pour la présidentielle de 2007. « Il y avait aussi des gens d’extrême gauche », tente de rééquilibrer le polémiste, qui toutefois refuse de donner des noms : « Je ne veux gêner personne. » La militante propalestienne Ginette Skandrani confirme sa présence, non loin du leader radical noir Kémi Seba, dont le mouvement Tribu Ka a été dissous en 2006 par le ministère de l’Intérieur. Il est sur scène, il s’amuse comme un petit fou. Juste avant d’accueillir Faurisson, il fait monter Jacky, son acolyte[9]. Jacky est en chemise de nuit avec une énorme étoile jaune sur la poitrine. La salle adore. Jacky ne comprend pas pourquoi il doit se déguiser en Juif. « C’est pour que les gens n’oublient pas ! » hurle Dieudonné[10]. Et Jacky, ovationné par le public, quitte la salle en bêlant : « N’oubliez pas ! » Sur scène, Faurisson se voit remettre un trophée en forme de chandelier sur lequel sont plantées des pommes par un technicien (Jacky) habillé en pyjama à carreaux, avec une étoile jaune sur la poitrine et le mot juif inscrit dessus, évoquant un déporté juif. En mars 2009, Dieudonné hilare filme un sketch avec le même Faurisson qui à cette occasion est coiffé d’une kipa. Puis il réalise un long-métrage « L’Antisémite », coproduit avec une société iranienne. Le film n’est pas diffusé en salles mais commercialisé sur Internet pour ses seuls abonnés. Il est présenté le 15 janvier 2012 en avant-première au théâtre de la Main d’or. Dieudonné y interprète le rôle principal : un homme alcoolique et violent, déguisé en officier nazi pour un bal costumé. Robert Faurisson y joue également pendant quelques minutes son propre rôle, tandis que la Shoah y est personnifiée en sainte.

Le premier extrait (de 3 minutes) de « L’Antisémite » est accessible sur Internet. La date de sortie officielle est le 21 mars 2012. Dans ce court extrait, sur fond de piano tourné avec une couleur très années 1920, on peut voir un Américain, William Murdock (qui joue son propre rôle) inspecter une chambre à gaz. On reconnaît Jacky, son technicien, qui porte l’habit rayé des déportés. Le film n’est pas diffusé en salles mais commercialisé sur Internet pour ses seuls abonnés. Il est présenté le 15 janvier 2012 en avant-première au Théâtre de la Main d’or. Pour comprendre ce dont il s’agit, nous reproduisons l’extrait suivant :

« Le narrateur : Alors, arrivés à Auschwitz, les Alliés découvrent un spectacle d’horreur et de désolation.
Un prisonnier (à un autre gros prisonnier fumant la pipe) : Dégage !… On filme l’histoire !
Le prisonnier : S’il vous plaît ! À manger !
Le narrateur : L’officier américain William Murdock dira… 
William Murdock : Tiens ! Bouffe !
Le narrateur : L’humanité tout entière s’est vue à jamais marquée du fer rouge de la barbarie ! Grâce à un système de tuyauterie particulièrement ingénieux et complexe, le gaz était acheminé jusqu’à l’intérieur de la pièce.
William Murdock : Oh my God ! Oh mon Dieu !
Le narrateur : Sur la porte de cette chambre à gaz est inscrit SALICH DOUCHE : salle de douches.
William Murdock : Les preuves irréfutables…
Le narrateur : C’est dans une chambre à homicide comme celle-ci que le régime nazi a gazé deux millions de Juifs et quelques autres manants, sans conséquence.
Un personnage (au sujet du gaz): Mais comment ça marche ?
Un personnage (sous la douche qui coule) : C’est incroyable !
Le narrateur : Plus de 80 déportés étaient entassés dans cet endroit réduit pour y être asphyxiés.
Un personnage : Les fameuses douches… 
Un autre : Mais d’où venait le gaz ?
Le narrateur : Le gaz utilisé pour tuer était le Zyklon B. Les corps étaient transportés au crématorium central jusqu’à des crématoriums de fortune comme celui-ci [mini-barbecue], qui servaient à incinérer des nourrissons.
Un personnage (au sujet du Zyklon B) : Je peux l’emporter ? Ça peut toujours servir !
Un personnage (tirant une fourchette du barbecue) : Une fourchette ? – Euh… On coupera au montage.
Un personnage (tirant des os de poulet du barbecue) : Des os de poulet ? – Euh… Non ! Des os d’enfants.
Le narrateur : D’autres corps étaient dépecés, et les peaux utilisées pour faire des fauteuils en cuir…
Un prisonnier (désignant un fauteuil) : Attention ! Vous vous asseyez sur ma grand-mère !
Le narrateur : … ou bien encore de luxueux abat-jours particulièrement prisés par la bourgeoisie nazie.
Un personnage : Ça aussi, c’est en peau de Juif ? – Bien sûr !
Le narrateur : Malgré cet amoncellement de preuves irréfutables, il s’en trouvera encore pour nier la Shoah ! »

On voit bien dans cet extrait, défiler toute la stratégie mise en œuvre par Dieudonné. Le crime est totalement ridiculisé, il est décontextualisé et devient un objet de moquerie, de drôlerie, de bouffonnerie. Et là, s’opère également sa négation. C’est ainsi que le négationnisme fonctionne chez Dieudonné. Il est couplé avec toutes les ficelles de l’antisémitisme. Mais, cette stratégie et cette convergence avec Robert Faurisson correspondent aussi à une vision du monde que Dieudonné résume dans une interview publiée par l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol, le 11 mars 2011. Cette citation condense probablement tout ce que Dieudonné entend, comprend et veut débiter. Elle explique aussi pourquoi et comment Dieudonné s’est entiché de Faurisson, tout au long de ces années : « Les grands vainqueurs de la dernière guerre mondiale ce sont les sionistes. On a eu pendant la guerre l’occupation allemande ; aujourd’hui, c’est l’occupation sioniste. Non seulement la guerre n’est pas terminée, mais elle se durcit car l’occupant est pire que les précédents. » 

Comment s’étonner dans ces conditions qu’en octobre 2018, Dieudonné pleure la mort du négationniste ? Véritablement triste, il s’exclame : « Robert Faurisson nous a quittés, je perds un ami, un homme exceptionnel qui m’a beaucoup inspiré. Je sais que la soif de vérité à laquelle il était enchaîné est à présent apaisée, elle aura fait de sa vie une œuvre incomparable. Dans un monde normal, ta place sera au Panthéon […] Tu es le seul homme pour qui je vais m’imposer un devoir de mémoire ».

Dieudonné joue la victime

Dieudonné se nourrit des polémiques qu’il alimente. Comme Jean-Marie Le Pen en son temps – qui calculait sciemment ce qu’il voulait dire et comment il fallait le dire – Dieudonné se nourrit des polémiques qu’il engendre, des mots lâchés, sciemment. Cela participe à la fois de la promotion de ses shows et du business qui va avec. Plus on parle – fût-ce en mal – de lui, plus il en tire des bénéfices. Car la promotion du « spectacle » ne se fera que si elle est accompagnée de phrases assassines. Bien évidemment, il va être très critiqué. Mais, après tout, n’est-ce pas ce que son public attend et réclame ? Dieudonné ne fait pas dans la vertu, il se nourrit du grossier, il affectionne le scandale. Il transgresse, c’est le job. Il ne doit pas le faire à moitié, mais totalement. Et plus c’est gros, plus cela porte et fidélise ses fans. Il doit y voir un autre avantage. Dieudonné cherche à faire passer des messages. Son combat est politique, nous le pensons. C’est ainsi qu’il ne s’agit pas seulement de gagner de l’argent, même s’il aime l’argent. Si tel est bien le cas, il aurait pu le faire autrement, sans aller aussi loin, probablement. Les phrases délivrées constituent également un argumentaire, fût-il sordide, fût-il scabreux, pour « éduquer » son public. Enfin, et pour terminer, Dieudonné aime jouer la victime. C’est un répertoire et un rôle qu’il affectionne particulièrement. Dieudonné se veut en « martyr » du système et des lobbies, comme un saint, comme Jésus. C’est en tout cas l’image qu’il aime donner de lui. C’est aussi cela la promotion du « spectacle », pas seulement lancer une phrase, mais jouer pleinement le registre de la victimisation. Il n’est pas le seul bien sûr à le faire. Ils sont nombreux à affectionner ce rôle. Mais Dieudonné en connaît tous les registres. Comme pour rappeler à son public qu’il paye cher le fait de pointer du doigt. C’est un registre qu’il affectionne particulièrement, comme Jean-Marie Le Pen, en son temps. C’est un registre qu’il connaît par cœur et dont il use et abuse régulièrement.

Pardonner ?

Dans ces conditions quel crédit accorder à un activiste antisémite et négationniste lorsqu’il vient demander pardon à la communauté juive ?

Les fourberies de Dieudonné, je connais. J’ai eu l’occasion avec mes camarades de SOS Racisme, de l’UEJF, de la LICRA et du MRAP et d’autres associations, de le voir, de l’entendre, de le regarder, et de l’affronter, lors de différentes audiences.

J’ai vu son petit rire moqueur lorsqu’au tribunal, l’on projetait quelques-unes de ces vidéos « assassines ». J’ai vu sa satisfaction, son orgueil démesuré et sa brutalité. L’homme (en bermuda) devant les juges, sans attendre de nous entendre, je l’ai vu se régaler de ses saillies misérables et racistes. Je l’ai vu également sur Internet, se régaler de ses mots/maux et exciter son public, notamment les jeunes de banlieue, jetant comme on jetterait aux chiens, des os. Lui, Dieudonné M’Bala M’Bala jetait en pâture les Juifs, avec une expression particulière du visage et un sourire carnassier…

Alors, pardonner ? Jamais. Par contre, nous continuerons de le traîner devant les tribunaux, afin que justice soit rendue.


Marc Knobel est historien, il a publié en 2012, l’Internet de la haine (Berg International, 184 pages). Il publie chez Hermann en 2021, Cyberhaine. Propagande, antisémitisme sur Internet.


[1] Rédigé sous l’autorité de Colbert, et promulgué par Louis XIV, le Code noir réglemente l’esclavage aux Antilles. En un préambule et soixante articles, il règle dans les possessions françaises d’outre-Atlantique « l’état et la qualité des esclaves » en les qualifiant de bêtes de somme ou de purs objets.

[2] Anne-Sophie Mercier, Dieudonné démasqué, Paris, Le Seuil, 2009, p. 63.

[3] Cité par Cindy Leoni, « Dieudonné, multirécidiviste », Libération, 3 janvier 2014, p. 21.

[4] Éric Marty, « Que Dieudonné se rassure ! », Le Monde, 7 mars 2004.

[5] Sur ce sujet voir l’article de Philippe Boulet-Gercourt, « États-Unis : les noirs antijuifs », Le Nouvel observateur, 24 février – 2 mars 2005.

[6] Ancien professeur de littérature à l’université Lyon-II, cette figure de l’ultra-gauche négationniste consacre sa vie à expliquer que les chambres à gaz n’ont jamais existé. Son engagement lui a valu des procès qu’il a toujours perdus.

[7] Claude Askolovitch, « Dieudonné. Enquête sur un antisémite », Le Nouvel observateur, 24 février – 2 mars 2005.

[8] Selon Jean-Marcel Bouguereau dans « Terrifiante comptabilité », Le Nouvel Obs, 21 février 2005.

[9] Marianne, « Jacky Sigaux, le régisseur », 11 au 17 janvier 1014, page 19.

[10] Dans un éditorial intitulé « Hitler et Voltaire » dans L’Express en date du 15 janvier 2014, Christophe Barbier écrit : « Dieudonné n’est pas un humoriste, il est un propagandiste ; il n’est pas politiquement incorrect, il est idéologiquement infect. Ceux qui vont l’applaudir sont des coupables s’ils partagent ses thèses ou des complices s’ils cautionnent sa pensée par leur présence et leur rire tout en plaidant la naïveté ».


Nous remercions Marc Knobel pour cette très juste analyse. Ni oubli ni pardon.

BTA